Que 63,40% des crédits consommés

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Le bilan des activités de la wilaya, de l’exercice écouléest au centre des débats de la session de l’APW qui a démarré hier et qui s’achèvera dans la matinée d’aujourd’hui. 

Près d’une centaine d’opérations ont été notifiées en 2013, pour une autorisation de programme de plus de 24 milliards de dinars, répartis entre les différents secteurs à concurrence de 20,7 % pour l’Agriculture et l’Hydraulique, 8,6 % pour l’Education et la Formation professionnelle, 5,4 % pour l’Habitat, 9 % pour les infrastructures économiques et administratives et 56,3 % pour les infrastructures socioculturelles. L’année 2013 a connu la clôture d’une cinquantaine d’opérations. Le taux de consommation est estimé à 63,40 %, alors qu’il était de 79,83 % en 2012, 57,26 % en 2011 et 83,99 % en 2010. La moyenne, pour ces quatre années, est de 69,15 %, alors qu’il était de 73,07 % pour le quinquennat précédent (2005/2009). Cette situation de faible consommation des crédits a fait réagir les élus. « Le recul des consommations a ses causes », estiment-ils, et le wali a été interpellé pour faire part des dispositions prises pour y mettre un terme. Les oppositions citoyennes, principale contrainte avancée, à chaque fois, par le wali, doivent être levées, jugent ces élus. Les insuffisances dans les secteurs de l’Habitat, de l’Education, de l’Enseignement superieu, de la Formation professionnelle, des TIC, du gaz de ville, de l’Environnement et de l’Urbanisme, sont autant de lacunes relevées lors des débats. La lenteur dans la réalisation ou le lancement des principaux projets inscrits à l’actif de la wilaya a été également soulevée. Lors de son intervention, à l’ouverture de la séance, le président de l’APW a fait part de son inquiétude quant au lancement de projets, importants et structurants, annoncés par le Premier ministre, lors de sa visite, l’an dernier, dans la wilaya de Béjaïa. « On a constaté sur le terrain, le manque d’entrain et l’absence manifeste de volonté politique à impulser certains projets et, plus grave encore, à lancer d’autres projets prévus », soulignera-t-il. Mohamed Bettache citera, entre autres exemples, la pénétrante autoroutière, le CHU, le complexe pétrochimique. Pour lui, des considérations récurrentes, telles que les oppositions citoyennes, l’absence de foncier, l’inexistence d’entreprises performantes ou encore les coupures de routes, ne peuvent expliquer cet état de fait. Par ailleurs, il s’offusquera qu’il n’y ait eu aucune suite aux propositions faites au Premier ministre, relatives au lancement d’un projet culturel et scientifique, d’une nouvelle ville au niveau de la côte Ouest, à la prise en charge dans le cadre du fonds de montagne, à la dotation de la wilaya en infrastructures sociales, à l’implantation de certaines directions régionales au niveau de la wilaya de Bejaïa et à la décentralisation et l’augmentation des PCD au profit des communes.  Tout en estimant que beaucoup de projets ont bougé certes difficilement, le wali donnera quelques réponses aux inquiétudes du président et des membres de l’APW. Pour la pénétrante, les dossiers, administratif et technique, ont été finalisés depuis longtemps, précisera-t-il, mais le démarrage des travaux a été freiné par les oppositions des propriétaires terriens. Il dira, en substance, qu’après avoir pris connaissance des montants des indemnisations demandées, les autorités compétentes ont été saisies par ses soins et une réunion a été tenue à la direction générale des domaines, durant laquelle des décisions ont été prises. Pour le wali, il y a une lueur d’espoir, de par l’acceptabilité des propriétaires terriens, qui exigent toutefois d’être indemnisés dans les meilleurs délais. D’ailleurs, le nouveau ministre des Travaux publics est attendu, dans les prochains jours, à Béjaïa pour une visite du projet. Pour l’échangeur des 4 chemins, qui enregistre un important retard, Hamou Ahmed Touhami dira qu’une seule rame du projet est achevée, en attendant les 4 ou 5 autres. Le lancement du CHU, projet centralisé en étude et réalisation, a été promis par le ministre de la Santé pour le mois de juillet. Deux assiettes de terrain ont été proposées, l’une à Oued Ghir et l’autre à Djebira, elles ont été visitées par une commission ministérielle, et c’est à elle de décider du lieu d’implantation. Pour le wali, le terrain de Djebira présente moins de difficultés, mais ce CHU de 500 lits profitera à l’ensemble des citoyens de la wilaya de Béjaïa, quel que soit le lieu où il sera réalisé. Pour ce qui est du projet pétrochimique, il tarde à devoir s’inscrire à l’actif de la wilaya de Béjaïa, car il y a des forces occultes qui ont tenté de le détourner. Toutefois, rassurera le wali, cette contrainte a été levée. Il demeure, cependant, confronté au même titre que le stade de 30 ou 40 000 places, à l’extraction du terrain auprès des services agricoles. Le problème du logement, malgré l’effort de l’Etat, est réel. L’insuffisance du foncier a été avancée comme argument par le wali, qui dira épouser la proposition du président de l’APW de construire une nouvelle ville sur la côte Ouest, laquelle pourra contenir entre 20 et 25.000 logements. « Les projets de réalisation de 4 600, 2 200 et 1 600 logements à Oued Ghir et Sidi Boudrahem dépassera de très loin la demande, estimée à 7 000 », fera savoir le wali. Outre ces projets, il citera d’autres très ambitieux, à l’instar de ceux prévus à Akbou, Sidi Aïch et Aokas. Bien entendu, avec ces logements, il y aura autant d’équipements publics qui les accompagneront, dira-t-il en substance. Pour ce qui est des autres demandes, il fera part des besoins exprimés lors de la réunion, le 5 mai dernier à Alger, par le comité d’arbitrage. « L’augmentation des PCD a été faite et une autre cagnotte, celle du FCCL, viendra en appoint », conclura-t-il. A l’ouverture de la séance, Mohamed Bettache, président de l’APW, tiendra à préciser que son intervention n’a pas pour but d’accabler le wali pour les retards enregistrés dans le lancement ou la réalisation des différents projets, mais de mettre à plat les blocages et difficultés liés à leur concrétisation.                    

 A. Gana

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