Le FLN exigera l’officialisation de Tamazight

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Le Front de libération national compte taper sur la table pour exiger l’officialisation de Tamazight, durant les discussions sur la révision constitutionnelle, à laquelle il prendra part.  C’est ce qu’a déclaré jeudi, Yamina Meftali, membre du bureau politique du FLN, lors de la rencontre avec les militants et cadres du parti à Tizi-Ouzou, en vue de débattre de la nouvelle mouture de la prochaine Constitution.   Le parti majoritaire à l’APN, qui s’oppose « avec force » à la dissolution du parlement, estime  que l’officialisation de Tamazight constitue « l’un des points centraux devant consacrer définitivement l’identité nationale dans la Constitution ». Yamina Meftali, en commentant cette proposition, annoncée à partir de Tizi-Ouzou par le membre du bureau politique, estime que le « FLN ne fait pas dans la démagogie, ni dans la concomitance », pour cette question.  Non évoquée dans le texte portant mouture de la révision constitutionnelle adressé aux partis politiques et personnalités nationales, l’officialisation de Tamazight revient donc dans le sillage des activités politiques qui s’apparentent à une pré campagne pour la révision constitutionnelle, deux mois après la clôture de la campagne pour la présidentielle, durant laquelle la question a été excessivement usitée.  La création d’un poste de « médiateur de la République », sous l’appellation de « Moufawedh », sera, selon Yamina Meftali, l’une des propositions que compte entériner la commission de son parti, chargée d’examiner et d’enrichir le projet de la révision de la Constitution, installée le 15 mai dernier. Pour le membre du BP du FLN, ce « médiateur de la République est censé défendre les droits et libertés », individuelles et collectives, telles qu’elles seront définies dans la nouvelle Loi fondamentale.  Durant la rencontre de ce jeudi, tenue à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, les militants et cadres locaux du FLN se sont, à vrai dire, contentés d’écouter les propositions du membre du BP qui les a énoncées. L’assistance, qui a néanmoins débattu les questions exposées par Mme Meftali, y a adhéré notamment sur les points traduisant la position de parti majoritaire au sein du Parlement.  D’où, d’ailleurs, leur opposition farouche à sa dissolution et la revendication de lui conférer, dés à présent, « d’importantes prérogatives » en vue de pouvoir « contrôler les actions du gouvernement ».  Le FLN met plutôt en avant cette revendication centrale post-présidentielle, à savoir « désigner le Chef du gouvernement et la majorité de la composante de l’Exécutif, au sein du parti majoritaire », et « remplacer le poste du Premier ministre par celui de Chef du gouvernement. » 

M.A.T

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