Intervenant lors d’une conférence de presse, animée hier en marge de sa visite à Constantine, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a exclu l'hypothèse d’un attentat terroriste contre l’avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, qui s’est écrasé jeudi dernier au Mali.
Sellal a plutôt privilégié la piste des mauvaises conditions météorologiques. Il a indiqué en effet, que les groupes terroristes qui écument la région ne sont pas équipés en missiles capables de cibler un avion à près de 10 000 mètres d’altitude avec une telle exactitude. Il a ajouté : « si quelque chose s’est produit à l’intérieur de l’avion, l’enquête le déterminera, d’autant plus que les boites noires ont été retrouvées ». Par ailleurs, le Premier ministre a expliqué que la zone où a eu lieu le crash est « réputée pour ses conditions météorologiques difficiles ». Il s’y forme souvent un orage appelé « front intercontinental » qui est un mur chargé de grêle et de grains de sables difficile à éviter par les avions. Le Premier ministre a précisé en outre que l’Algérie apporte aide et assistance au Mali dans le cadre de l’enquête sur les causes du crash et ce, aux côtés des autorités burkinabés, françaises et de la compagnie MC Douglas ainsi que la compagnie ayant affrété l’avion au profit d’Air Algérie, à savoir Swiftair. Sellal a rappelé que cet avion avait subi des contrôles techniques approfondis en France un mois auparavant. Le Premier ministre a indiqué que la compagnie Air Algérie a affrété cinq avions auprès de cinq compagnies internationales afin de faire face à la forte demande des usagers. Rappelons que l’appareil en question, un avion appartenant à la compagnie espagnole Swiftair s’est écrasé jeudi dernier au mali avec à son bord 118 passagers, issus de plusieurs nationalités, dont 6 Algériens, lesquels ont tous péri. Une véritable tragédie, doit-on dire. Le Président de la république a d’ailleurs décrété trois jours de deuil, à partir d’avant-hier, vendredi. Une cellule de crise a été aussitôt mise en place. Celle-ci est à pied d’œuvre depuis jeudi. Rappelons également que les services de navigation aérienne ont perdu le contact avec l’avion, 50 minutes après son décollage. Les débris de l’avion ont été retrouvés vendredi. L’une des deux boites noires de l’appareil a été retrouvée vendredi. Selon le porte parole de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Radhia Achouri, citée par l’AFP, la deuxième boite a elle été retrouvée hier.
M.O.B