Les associations sportives « parasites » dans le collimateur

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Les associations sportives, du moins leur mode de financement, est dans le collimateur du ministère des Sports. 

Ainsi, lors de sa visite effectuée avant-hier dans la wilaya de Bouira, le ministre des Sports, M. Mohamed Tahmi, a annoncé que l’Etat ne financera plus les associations sportives défaillantes. « Toutes association qui n’est pas active ou ne réalise pas de bons résultats sportifs, ne bénéficiera pas d’aides de l’Etat », a-t-il déclaré. Cette décision a été prise, selon le ministre, en partant d’un constat simple. « Ces associations dilapident l’argent public », estime-t-il. « Ces associations devraient être au service du sport et non pas l’inverse », a souligné M. Tahmi. Certains observateurs de la scène sportive ont applaudi cette décision. Car, certaines associations sportives sont assimilées à des « parasites », qui ne vivent que grâce aux aides de l’Etat et celles des collectivités locales. Au niveau de la wilaya de Bouira, les associations sportives qui brillent par leurs résultats, se comptent sur les doigts d’une seule main. En revanche, pour ce qui est de venir « réclamer » des aides financières aux autorités, c’est carrément la bousculade. Selon M. Tahmi, cette règle du « bonus-malus », devrait « assainir le milieu sportif et encourager les associations les plus méritantes ». Par ailleurs, et dans un registre plus protocolaire, l’hôte de Bouira a procédé à l’inauguration de cinq (05) piscines municipales semi-olympiques, à Lakhdaria, Kadiria, Ain Bessam, Bir Ghbalou et M’Chedallah. Ces structures, faut-il le rappeler, accusaient un immense retard en matière de réalisation. Il aura fallu au ministre, pas moins de trois visites à Bouira et des remontrances à l’encontre des entreprises réalisatrices, afin que ces projets soient enfin bouclés. A titre d’exemple, les piscines d’Ain Bessam et de Bir Ghbalou connaissaient un retard de plus de trois ans! Dans la commune de M’Chedallah, et après la cérémonie d’inauguration de la piscine municipale baptisée au nom du Chahid Yahiaoui Hamiche, le ministre a été attendu par une foule nombreuse composée des autorités locales, des notables de la région et surtout par le mouvement associatif, notamment celui évoluant dans le secteurs du sport dont les représentants l’ont interpellé à propos de plusieurs insuffisances surtout sur le volet équipement des infrastructures sportives. Parmi les doléances exprimées, figurait le stade communal qui souffre de quelques insuffisances énumérées par le président du club de football CRM, M. Aoudia Madjid. Suite à quoi, le ministre annoncera la dotation de ce stade d’un ouvrage d’éclairage qui fait cruellement défaut comme il affirmera également que le reste des manques seront aussi pris en charge en fonction des moyens financiers de son ministère, tel que la couverture et restauration des gradins. Rappelons que ce stade qui a été homologué par la ligne de wilaya du football a bénéficié en 2012, de la pose d’un gazon esthétique en parallèle à une opération de rénovation des vestiaires et de la clôture de l’enceinte. Des représentants du mouvement associatif de Raffour l’ont aussi interpellé sur le cas de la salle omnisport réalisée et livrée depuis 2010 dans cette importante agglomération, mais non encore exploitée à ce jour à cause, selon eux, du manque des équipements adéquats. Ainsi, le ministre s’est engagé à donner suite « rapidement » à leurs doléances. Abordé au sujet d’éventuels futurs projets pour la région, le ministre répondra qu’il appartient à l’APC de dégager un terrain d’assiette pour la réalisation d’une salle de boxe que ne cessent de lui réclamer les nombreux athlètes et amateurs de cette discipline durant sa visite. Notons, enfin, que la piscine semi-olympique, Yahiaoui Hamiche, a été réalisée et livrée en été 2013, et dotée d’un bassin semi-olympique de 25x21m, de gradins de 300 places, des vestiaires et douches pour hommes et femmes, d’un salon d’honneur, d’une administration, d’une cafeteria et enfin d’un local technique.

                   

R. B. / O. S.

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