Près de quatre millions de diabétiques recensés en Algérie

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C’est sous le slogan « ensemble pour que le diabète ne soit plus une fatalité » que l’association des diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé une journée d’information et de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, qui coïncide avec le 14 novembre de chaque année, et ce, au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri.

En effet, c’est devant une salle archicomble que trois médecins se sont succédés à la tribune du petit théâtre de la dite structure pour informer et sensibiliser les présents sur cette pathologie, dont les complications peuvent s’avérer irréversibles. Les deux médecins, à savoir Mehdi Bechker et Amar Ben Assil, ont schématisé leurs communications pour expliquer aux nombreux présents, des gens âgés pour la plupart, que le diabète est «une maladie grave par ces complications qui peuvent survenir à n’importe quel moment». «Le diabète est, certes, une maladie chronique, mais pas une fatalité. C’est une pathologie qui nécessite un mode de vie particulier, car elle nécessite un traitement à vie», précisera Dr Bechker. Selon ces deux médecins, le nombre de diabétiques est en perpétuelle augmentation et de plus en plus chez des sujets jeunes. Une autre communication intitulée : «Le diabète en milieu professionnel», a été présentée par le professeur A. Zatout qui, après un bref historique sur le premier diagnostique de cette maladie qui remonterait à la période pharaonique, s’appuiera sur des études de l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour expliquer son évolution alarmante. Selon cette étude, plus de 171 millions de personnes dans le monde sont sous traitement du diabète. Un chiffre qui pourrait augmenter pour atteindre les 366 cas d’ici 2030. Selon l’OMS, il faut s’attendre à une véritable pandémie. La même source avance qu’il y a près de 04 millions de diabétiques en Algérie et que 90% d’entre eux sont des diabétiques de type 02, dont les sujets souffrent d’épuisement progressif du pancréas. L’incidence diabète, selon l’OMS, est de l’ordre de 12% parmi la population du Maghreb. «Le diabétique est un sujet normal contrairement à certains qui le pense fragilisé mais il doit se prendre en charge et respecter le régime et le traitement qu’il doit prendre à vie», expliquera le professeur qui ajoutera : «L’exercice d’une activité professionnelle adaptée et surveillée est compatible avec une personne atteinte du diabète, l’objectif étant de prolonger sa vie active». Selon le Pr Zatout, le véritable médecin du diabétique c’est lui-même, et les sujets à risque sont ceux ayant contracté des mariages consanguins qu’il faut «impérativement éviter ou réduire». Car  selon lui, «le diabète est une maladie véritablement héréditaire». L’association des diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou a, quant à elle, arrêté son bilan d’activités au 31 décembre 2013, faisant état de 18 698 adhérents (diabétiques), dont 7 858 diabétiques de type I qui sont (insulinodépendant DID) et 10 840 diabétiques de type II qui sont sous comprimés, (diabète non insulinodépendant DNID).

Karima Talis

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