«Nous ne sommes pas des mercenaires !»

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Des dizaines d’agents de la garde communale de la wilaya de Bouira ont organisé, dans la matinée d’hier, un imposant rassemblement devant le siège de la wilaya, pour rappeler aux pouvoirs publics leur plate-forme de revendications.

Celles-ci consistent notamment en l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle et la reconnaissance de leurs sacrifices durant les années 1990. Les protestataires ont tenu également à  dénoncer «le  faux dialogue entamé récemment entre le ministère de l’Intérieur et les commissions des gardes communaux activant sous la houlette de la Coordination nationale des gardes communaux», ces derniers ont tenu également à réitérer leurs principales revendications : la reconnaissance officielle du corps des gardes communaux, la création d’un haut comité pour les victimes de la décennie noire, la révision des bases de salaires des retraités du corps ainsi que la réintégration de l’ensemble des éléments radiés du corps de la garde communale. En effet, et d’après M. Lahlou Alliouat, porte-parole du mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL), «Cette nouvelle action de protestation s’inscrit dans le cadre du programme d’action, mis en place, après le conclave du 1er novembre dernier à Ifri Ouzelaguen, à Bejaia». Notre interlocuteur expliquera : «Les gardes communaux, présents lors de cette rencontre, se sont mis d’accords pour la poursuite de la lutte et du combat, pour la satisfaction de l’ensemble des revendications de notre mouvement, mais aussi afin de dénoncer la récupération de notre mouvement et le faux dialogue entamé dernièrement au niveau du ministère de l’intérieur». Les éléments de la garde communale ont tenu également à réitérer leur volonté de voir enfin reconnus leurs sacrifices durant la décennie noire : «Nous réclamons la création d’un haut comité pour la mémoire de nos camarades blessés ou assassinées durant les années 90. Ce haut comité doit être affilié au ministère des Moudjahidine, et ce, de par sa nature et sa raison d’être qui était la sauvegarde de la République au même titre qu’en 1954 avec les moudjahidine qui se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays. Car, nous également nous nous sommes battus pour la sauvegarde du pays et de la République et nous ne sommes pas des mercenaires !». Dans un autre registre, ces agents de la garde communale exigent «l’arrêt immédiat» des négociations, actuellement en cours, entre les représentants du ministère de l’Intérieur et la coordination des gardes communaux, l’autre aile dirigée par Hakim Chouaib. «Nous refusons  le dialogue avec des gardes communaux qui ne représentent qu’eux-mêmes, car, il est inconcevable de croire en un résultat concret de ce dialogue, voué à l’échec dès son entame !». Les gardes communaux réclament, au même titre, l’intervention rapide du Premier ministre, et ce, «afin de trouver une solution palpable à nos problèmes et concrétiser la prise en charge de nos revendications».

O. K.

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