Recrutement de 4000 adjoints d’éducation en décembre

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La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a appelé, hier à Alger, les intendants qui sont en grève depuis plus de deux mois, à donner le temps à la tutelle afin de prendre en charge les revendications soulevées.

Intervenant au forum du quotidien « El Moudjahid », Mme Benghebrit a estimé que les rencontres avec les syndicats doivent se baser sur le principe de négociation et non pas d’exiger des solutions immédiates aux doléances soulevées, car « cela est un chantage », dira-t-elle. Et d’ajouter : « Au début de ce mouvement de grève, on s’est réuni avec les représentants des grévistes et on a commencé à prendre en charge les revendications qui relèvent du secteur de l’éducation, notamment l’examen professionnel ». Tout en reconnaissant les dysfonctionnements causés par la révision du statut particulier en 2012, la ministre a appelé les travailleurs du secteur à donner le temps à la tutelle afin de « réviser et d’assurer les équilibres avec les experts pour apporter des solutions adéquates à cette problématique ». Questionné sur les ponctions sur salaire prononcées à l’égard des intendants grévistes, Mme Benghebrit a estimé que « son département a agi selon les textes de loi », puisque le tribunal administratif a jugé d’illégitime ce mouvement de grève. « On ne peut pas continuer à payer des travailleurs qui entament leur troisième mois de grève », a lancé Mme Benghebrit. Cette dernière n’a pas manqué de souligner que la reprise du travail est à 100% dans certaines wilayas qui ont participé à 80% à ce débrayage. La même responsable a appelé les syndicats du secteur à faire confiance à la tutelle et au gouvernement car, selon elle, il y a des démarches qui ont été engagées pour prendre en charge les revendications des travailleurs. Dans ce sillage, Mme Benghebrit a fait savoir que la situation des PTLT sera réglée avant le mois de juin prochain. Par ailleurs, l’oratrice qui a regretté le fait que son secteur souffre de surcharge, de manque de cantines et de grèves répétitives, a mis en exergue la nécessité d’aller vers un pacte éducatif afin de sauver l’école. « Il est urgent de se rassembler autour d’un pacte éducatif pour préserver l’école et les élèves qui ont besoin de sérénité et de  stabilité », notera-t-elle, en soulignant que la nouvelle stratégie mise en place par son département cible à améliorer davantage le système éducatif en apportant plusieurs changements, notamment la suppression de la deuxième session de l’examen du cycle primaire, le renforcement de la formation et le lancement, à partir du janvier prochain, des cours télévisés pour les élèves du BEM et du baccalauréat. Concernant le manque d’adjoints de l’éducation dans les établissements scolaires, la ministre a fait état de 4000 adjoints qui seront recrutés en mois de décembre prochain. La ministre a également annoncé dans ce sillage, un concours d recrutement d’enseignant pour le mois de mars prochain.  Évoquant la violence à l’intérieur et à l’extérieur des écoles, la conférencière a affirmé que la responsabilité est partagée entre les parents d’élèves et les enseignants afin de résoudre ce phénomène.

Samira Saïdj

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