Graves accusations du SATEF

Partager

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) a pointé du doigt, hier, à Alger, la gestion des cantines scolaires, notamment celles des établissement primaires.

«La gestion des cantines scolaires est devenue, sans honte bue, une mangeoire pour certains charognards», a affirmé hier, M. Bouamel Amoura, secrétaire général du SATEF, lors d’une conférence de presse tenue au siège du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) à Alger. De ce fait, le conférencier a dénoncé le manque de contrôle au niveau de ces cantines, dont les élèves restent les seules victimes. «Certains directeurs font des affaires avec des fournisseurs, ce qui a permis à ces derniers de vendre les produits alimentaires périmés aux cantines scolaires», a martelé M. Amoura qui s’est interrogé sur le sort des enveloppes financières destinées, chaque année, à la restauration scolaire. «L’année passée, le ministère de l’Éducation a dégagé une enveloppe financière de 45 milliards de dinars pour les cantines scolaires, mais ces dernières manquent toujours d’outils et de normes d’hygiène», a-t-il regretté. «Au lieu de construire des cantines scolaires, on utilise les classes, ce qui encourage davantage l’absence d’hygiène», a fait remarquer M. Amoura. «Lors de notre réunion avec la ministre de l’Éducation, cette dernière a donné des directives aux directeurs de l’éducation afin de prolonger l’ouverture des cantines scolaires jusqu’au 20 décembre prochain», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, la même organisation syndicale a évoqué le logement de fonction, «dont 30% sont occupés par des gens qui ne relèvent pas du secteur de l’éducation», a estimé le SATEF. «Si on arrive à récupérer ces logements, on pourra absorber un peu la crise du logement dans le secteur de l’éducation», a indiqué M. Amoura. Ladite organisation syndicale a avancé une série de revendications socioprofessionnelles relatives à la révision du statut particulier, la gestion décentralisée des oeuvres sociales et la mise en place d’une commission d’enquête sur les gestions précédentes. Elle exige, également, l’ouverture du dossier des rythmes scolaires, la médecine du travail et les postes aménagés.

Samira Saïdj

Partager