Rassemblement hier devant le ministère

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La protestation reprend de plus belle dans le secteur de la solidarité nationale. Les personnels du secteur de la solidarité nationale, affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), ont organisé hier, leur rassemblement de protestation devant le département de Mme Mounia Meslem. Venus des quatre coins du pays, des centaines de personnels du secteur ont répondu favorablement à l’appel de leur base. En effet, la tension était à son comble hier. Ces protestataires, venus en masse et qui étaient encerclé par les services de l’ordre, ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : «Où est le dialogue», «Où sont les revendications des travailleurs ?», «Où est l’intégration des travailleurs contractuels ?», « Halte à l’abus du droit syndical ». Scandant des slogans hostiles à la tutelle, ces protestataires se disent déterminés à aller plus loin dans leur lutte syndicale afin de faire valoir leurs doléances qui datent depuis plusieurs années. «Nos revendications qui datent depuis 2011, n’ont pas été satisfaites à ce jour, contrairement aux déclarations de l’inspecteur général de la tutelle dans lesquelles il affirme que 98% de nos revendications ont été prises en charge», a indiqué M. Hamrani Djilali, secrétaire national, chargé de communication au sein du Snapap. Ce dernier a salué les personnels du secteur de la solidarité nationale qui ont répondu massivement à l’appel de leur base, et ce, nonobstant les menaces de licenciement émanant du ministère de tutelle. Il a, dans ce contexte, dénoncé «les pressions et intimidation pratiquées par le ministère de tutelle à l’encontre des sections syndicales». Ce syndicaliste rencontré sur les lieux du rassemblement, a brandi la menace d’aller vers une grève nationale qui sera suivie dans tous les secteurs de la fonction publique, dans le cas où le ministère de tutelle n’ouvre pas les portes d’un dialogue «sérieux» avec le partenaire social. Selon la même source, le Snapap réunira son conseil national, en session extraordinaire ces jours-ci, pour évaluer la situation des lieux et réfléchir à la forme et la date du mouvement de grève à entreprendre prochainement. Le respect des libertés syndicales est, en effet, l’une des revendications exprimées par les personnels de la solidarité nationale. Ces protestataires revendiquent également « la révision des statuts particuliers de la Fonction publique en intégrant les spécificités de chaque corps».

L. O. Challal

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