Qui s’en soucie ?

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Le réseau de l’AEP à travers plusieurs communes du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou ressemble plutôt à une passoire. Les fuites d’eau persistent depuis de nombreuses années alors que dans beaucoup de villages le rationnement, quand ce n’est pas la rareté du liquide précieux, malmène la population locale.

C’est à croire que les services concernés ne se soucient que de distribuer les factures et d’insister pour se faire payer. A Souk El Tenine, une commune où l’eau est toujours rationnée à travers de nombreux villages tels Sidi Ali Moussa, Agouni Boufal, Aït Izid, Fekrane et même au chef-lieu, les fuites du réseau de distribution sont malheureusement récurrentes et nombreuses. A Tighilt Mahmoud, la conduite a éclaté du côté du lieu appelé Azemmour Amrane (voir la photo) depuis près de 2 mois. Le jet est important et les pertes d’eau se comptent par dizaine de m3 quotidiennement. Au lieu de colmater cette brèche pour éviter ce gaspillage, on ne fait que cacher la fuite avec des pierres. Du côté des stations de refoulement à Ighil Oumenchar, les pertes d’eau sont énormes et la chaussée en est toujours boueuse. Au chef-lieu communal et dans les villages, les fuites sont nombreuses et perdurent depuis de nombreuses années : « L’eau potable est rationnée pour les consommateurs pendant qu’une bonne partie se perd dans la nature, un paradoxe de l’Algérienne des eaux et des autorités locales ». Signalons que dans cette commune, l’ADE a été plusieurs fois interpellée et même les moyens de l’APC ont été mis à disposition, mais les fuites d’eau persistent toujours au grand dam de la population. A Mâatkas, la donne est compliquée, le réseau étant vétuste et du coup les pertes d’eau sont énormes. « A Mâatkas, l’eau potable se perd par grandes quantités dans la nature et les robinets des consommateurs demeurent secs été comme hiver ». A Mechtras, le réseau n’est pas non plus reluisant. Les fuites du réseau de l’AEP persistent malgré la volonté de l’ADE locale qui intervient à chaque fois. Le réseau est en effet toujours en acier et attend d’être refait en PEHD, ce qui est à l’origine de l’éclatement des conduites. Les travaux de gaz, de drainage et d’assainissement en cours sont souvent à l’origine de l’endommagement des conduites. Aux Ouadhias, la situation n’est guère plus encourageante. Au double chef-lieu de commune et de daïra, les fuites du réseau sont hélas nombreuses et certaines perdurent depuis de nombreux mois. Au Village de Tagmount Elejedid, plusieurs brèches sont répertoriées, des quantités importantes d’eau se perdent à longueur de journée, de semaine et de mois. Au village Aït Abdelmoumène, c’est une véritable catastrophe. A chaque ouverture des vannes pour alimenter les foyers, les quartiers deviennent de véritables zones marécageuses. Plusieurs dizaines de fuites sont recensées. L’intervention de l’entreprise en charge du raccordement au gaz naturel en est la principale cause. La mauvaise qualité des tuyaux en PEHD facilite leur éclatement. En somme, d’énormes quantités du liquide précieux se perdent dans la nature, il est vraiment temps que les services concernés interviennent pour mettre un terme définitif à ce gaspillage qui n’a aucune raison d’être. L’eau est vitale, alors faisons en sorte de la préserver.

Hocine T.

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