Les explications du directeur du commerce

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Le lait en sachet se fait rare à Tizi-Ouzou. Sa distribution connaît une perturbation qui inquiète de plus en plus les consommateurs. Une perturbation due à la surconsommation enregistrée en cette saison hivernale, mais aussi à des incidents techniques au niveau des laiteries. C’est ce que souligne le directeur local du commerce, Akacha Doghmane. Depuis plusieurs jours maintenant, les citoyens de Tizi-Ouzou ont du mal à s’approvisionner en lait pasteurisé.  Dans de nombreuses localités de la wilaya, les habitants se disent contraints de consommer cet aliment essentiel avec parcimonie. Mais c’est surtout la persistance de la pénurie qu’ils craignent. Contacté hier par téléphone, le directeur local du commerce à quant à lui refusé de parler de « crise », expliquant qu’il ne s’agissait que d’« une perturbation ». M. Doghmane Akacha nous a expliqué : « cette perturbation a été constatée par les services de la direction du commerce de la wilaya au niveau de la distribution ». La surconsommation du lait en sachet est une réalité enregistrée à chaque saison hivernale, où la demande sur ce produit augmente sensiblement. Et notre interlocuteur nous expliquera que cela se répercutait sensiblement sur l’offre. Néanmoins, il n’en demeure pas moins que de nombreux autres facteurs survenus simultanément ont fait que le lait en sachet s’est raréfié et n’est plus disponible de manière suffisante. Ainsi, explique M. Akacha Doghmane, le 2 février dernier, la laiterie de Draâ Ben Khedda a subi une coupure d’eau qui a perturbé sa production. L’eau n’a pu être rétablie que le lendemain, souligne le directeur.  D’autre part, à la même date, et jusqu’au 5, « deux des quatre laiteries de la wilaya n’avaient pas encore enlevé leur quota de poudre de lait au niveau de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) ». Pour le directeur, ce retard, qui s’est prolongé jusqu’au 5 février donc, ne pouvait que se répercuter sur la quantité de lait produite. Une quantité réduite de 10% au niveau des quatre laiteries de la wilaya. Une manière pour elles de « gérer les quantités de poudre qui leur sont octroyées mensuellement », explique le responsable qui parle de 1 175 tonnes de poudre de lait cédées chaque mois aux laiteries au prix subventionné de 159 Da le kilogramme. D’autre part, à tout ceci viennent s’ajouter les conditions météorologiques. Des perturbations atmosphériques qui font que certaines régions inaccessibles aux distributeurs ne peuvent être alimentées, dira le directeur. Le quota de telle région peut ainsi être livré à une autre. Le directeur souligne néanmoins que les laiteries de la wilaya ont été instruites d’instaurer une fiche de route pour les distributeurs. « Cette fiche devra être proposée aux commerçants pour y apposer leur cachet humide. Façon de prouver qu’ils ont bel et bien reçu leur quota », souligne M. Doghmane. Ce dernier a par ailleurs profité de l’occasion pour faire appel aux commerçants de ne destiner le lait en sachet subventionné par l’état qu’aux ménages. Car, explique le directeur, « un constat est fait, celui des cafetiers qui accaparent de grandes quantités de sachets de lait pour satisfaire les clients de leurs établissements ». A la question de savoir si cette perturbation est appelée à s’étaler dans le temps, le directeur, rappelant que le problème de DBK était réglé et que les laiteries avaient retiré leurs quotas de lait en poudre, affirme que la perturbation devrait s’estamper, en attendant que la consommation se stabilise. 

T. Ch.

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