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Béjaïa : Labellisation de la figue locale : Des experts de l’Union européenne à Béni Maouche

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Rentrant dans le cadre du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-union Européenne, le processus de labellisation de la figue de Béni Maouche dans la wilaya de Béjaïa a été entamé mardi lors d’une réunion qui s’est tenue à la salle des délibérations de la municipalité et qui a regroupé les experts de l’Union européenne et les représentants du ministère de l’Agriculture, de la chambre nationale d’agriculture, de la DSA de Béjaïa, l’ITAF de Takarietz et l’association des producteurs de figues de la wilaya de Béjaïa.

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Dans une salle archi comble des producteurs de figues sont venus pour entendre la proposition qui leur a été faite qui est une invitation à collaborer pour l’organisation d’un programme de travail qui va durer deux ans. D’emblée, un expert de l’union européenne et chercheur à l’INRA de France a pris la parole pour expliquer le but et les contours de ce projet. «Ce programme visant la labellisation de la figue de Béni Maouche est financé par l’Union européenne. Il durera deux ans et son aboutissement donnera des ailes à la figue algérienne de pénétrer le marché mondial. Nous reviendrons autant de fois qu’il le faut et notre mission est de vous apporter notre expérience. On va essayer de voir avec vous comment arrêter le type de commercialisation adéquat de la figue. Nous allons piloter le processus relatif au traitement, au conditionnement et de la distribution», a souligné l’intervenant. Pour sa part, Le P/APC de Béni Maouche que nous avons consulté s’est montré satisfait de l’aboutissement de ce projet de labellisation de la figue longtemps réclamée et attendue. «Bien que ce soit un avant projet pour lancer le processus de labellisation de la figue de notre région, déjà à voir ces experts venus d’Europe et tous ces représentants des organismes nationaux activant pour le développement de l’agriculture, venir à Béni Maouche, il est facile de comprendre l’intérêt que suscite la figue de notre région pour les pouvoirs publics et les pays de l’Union européenne. Ils sont les bienvenus dans notre commune et pour les sorties sur le terrain, nous leur faciliterons la tâche pour une bonne réussite de leur mission car par ricochet, ce seront nos agriculteurs qui tireront grand profit de ce programme» a fait savoir l’édile communal. Kheloufi Smail est l’un des producteurs qui étaient présents dans la salle à qui on a demandé un avis au sujet de ce projet de la labellisation de la figue. «Cette rencontre ne suffira pas à elle seule pour changer quoi que ce soit si elle n’est pas accompagnée de la volonté des citoyens à écouter tous les conseils qui leurs seront prodigués et qu’ils doivent mettre en pratique. Aussi, je vois là plusieurs représentants d’organismes agricoles. Certes nous avons besoin de ce qu’ils vont nous annoncer comme programmes d’aides à l’agriculture ancienne et nouvelle mais nous avons aussi besoin des facilités d’accès à ces aides, ce qui n’est pas le cas, parfois. Combien d’agriculteurs ayant cru devoir bénéficier des aides de l’Etat pour moderniser leurs exploitations, mais noyés dans la bureaucratie, ils ont renoncé à leurs projets. Les agriculteurs ne vont pas travailler la terre avec leurs ongles mais avec des équipements. Normalement chaque commune doit avoir au moins un parc de 20 tracteurs entre chenilles et pneumatiques. Un agriculteur qui a un tracteur travaillera ses terres et pendant les périodes creuses, il le louera aux autres. C’est de cette façon qu’on pourra dire que le processus de modernisation de l’agriculture pour l’amélioration de la production est enclenché. Le travail de la terre endigue les feux de forêt, améliore la production et relève l’économie nationale », a expliqué l’agriculteur. Le même raisonnement est partagé par ces pairs à travers leurs interventions. Tout cet intérêt porté à la figue de la région de Béni Maouche augure-t-il un avenir radieux pour un retour au temps où Seddouk pullulait de docks agro-alimentaires qui assuraient la collecte, le conditionnement et l’exportation vers la métropole des produits agricoles du terroir, entre autres, la figue, l’huile d’olive, la caroube, les plus en vue ?

 L. Beddar 

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