Accueil National «Certains ont tenté vainement d'attiser la fitna»

Abdelmalek Sellal, hier, à partir d’Arzew : «Certains ont tenté vainement d'attiser la fitna»

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a vilipendé une partie de l’opposition qui cherche selon lui à « dresser les Algériens les uns contre les autres en jouant sur la fibre régionaliste pour attenter à l'unité nationale ».

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Dans un discours prononcé hier à Arzew, dans la wilaya d’Oran, à l’occasion des  festivités célébrant le double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’UGTA, le Premier ministre a appelé à « préserver l’unité et la souveraineté nationales », soulignant « l’attachement du peuple algérien à ses constantes que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité ». S’adressant à son auditoire à l’occasion de cette date symbolique à savoir le jour de la nationalisation des hydrocarbures, Abdelmalek Sellal a tenu à rappeler que « l’Algérie est souveraine dans ses décisions économiques et politiques » et que « nul ne saurait lui dicter les décisions à prendre ». Evoquant la situation que traverse le pays, le Premier ministre a précisé que « d’aucuns cherchent à dresser les Algériens les uns contre les autres en jouant sur la fibre régionaliste pour attenter à l’unité nationale. Certains ont tenté vainement d’attiser la fitna dans le nord, puis dans le sud à Ghardaïa, Ouargla et Djanet », a-t-il dit. « Après ces échecs successifs, ils s’essayent maintenant à In Salah, mais leur entreprise n’aboutira pas », car, soutient-il, « le peuple algérien est uni et l’Algérie est aujourd’hui un pays stable qui exporte la paix et la sécurité ». Ces manœuvres « ne pourront jamais remettre en cause l’authenticité du peuple algérien connu pour sa diversité culturelle, son attachement à l’islam, mais aussi pour la sagesse des habitants du sud », a-t-il affirmé. Des propos destinés directement à une partie de l’opposition qui a appelé hier même, à des rassemblements à travers le territoire nationale contre l’exploitation du gaz de schiste. Rappelant les épreuves que le pays a traversées dans les années 90 en raison des « tentatives d’instrumentaliser la religion et de semer la fitna », M. Sellal a souligné que « le peuple algérien a vaincu, seul, le terrorisme grâce à la détermination des hommes et à la politique de la réconciliation nationale initiée par le président de la République ». Le monde entier « se bat aujourd’hui contre le terrorisme sans parvenir à l’éradiquer », a encore soutenu le Premier ministre. 

« Il n’y a aucune exploitation du gaz de schiste »

Évoquant la question du gaz de schiste qui polarise l’actualité nationale ces dernières semaines, Abdelmalek Sellal a affirmé que l’exploitation de cette énergie n’était pas à l’ordre du jour. « La question du gaz de schiste a bénéficié d’un large débat au niveau du gouvernement et du parlement et nous avons posé des conditions strictes pour l’exploitation de cette énergie », a indiqué M. Sellal tout en rappelant « qu’il n’y avait aucune exploitation mais uniquement des études et des recherches en cours ». Soulignant que le gouvernement est ouvert « aux avis contraires », il a précisé qu’ « il est inconcevable aujourd’hui de ne pas prendre en compte ce qui est susceptible de contribuer au renforcement de l’économie nationale ». Il a affirmé que « Algérie n’a arrêté ni l’exploitation du pétrole ni celle du gaz conventionnel », annonçant que la compagnie Sonatrach « a découvert cette semaine une réserve importante de pétrole » à Touggourt à Ghardaïa et à El Bayadh. « Le rôle du gouvernement est de mener un travail de prospective et d’évaluation des réserves du pays en gaz de schiste en prévision d’une exploitation par les générations futures si celles-ci le désiraient », a-t-il soutenu avant de dire que les études à ce sujet « pouvaient durer de deux à six ans ». A ce propos, M. Sellal a indiqué que des études ont révélé que l’Algérie possédait « la troisième plus grande réserve de gaz de schiste mondialement », insistant sur la nécessité de « confirmer ces études et de s’assurer que cette énergie n’a aucun impact ni sur l’environnement ni sur la santé du citoyen ». « C’est à ce moment-là seulement que nos enfants pourront trancher », a-t-il poursuivi. 

A.C

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