Tizi-Rached se souvient

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Dans le cadre de commémoration du 59ème anniversaire du massacre du 17 mars 1956, perpétré par l’armée française, au niveau du chef-lieu de Tizi-Rached, sise à 08 Kms à l’Est de Tizi-Ouzou, l’APC a organisé en collaboration avec la Kasma (ONM), la NAHIA et les fils de chouhada de Tizi-Rached, une journée commémorative. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence des autorités locales, de la sûreté de daïra et des fils de chouhada. Ce massacre est resté encore aujourd’hui, gravé dans la mémoire collective et de la région. Un événement si significatif aux yeux des enfants de Tizi-Rached, mais aussi, des autres régions, notamment de Larbâa Nath Irathen, et d’Aït Oumalou, présents en masse. En effet, tôt le matin, en ce jour de marché hebdomadaire et  avant le début de cette cérémonie, une foule compacte s’est formée devant le siège de l’APC de Tizi Rached. Une fois les invités rassemblés, une marche fanfare s’est ébranlée du siège de l’APC vers le lieu du massacre des 13 martyrs où un monument avait été érigé à leur mémoire. Après la minute de silence observée, il a été procédé au lever des couleurs et au dépôt d’une gerbe de fleurs. Et après la bienvenue souhaitée par le P/APC et le responsable de la NAHIA, un bref historique de cette date a été retracé par M. Belaïd Mohmed Saïd, responsable de la Nahïa. « Durant cette sinistre journée, ces 13 martyrs dont les noms sont gravés sur ce monument ont été sauvagement assassinés. Avant que ce crime ne soit commis, cinq d’entre eux avaient été torturés à quelques mètres de cette place. Voyant que la torture n’a rien pu soutirer à ces moudjahidine de la première heure, l’armée française a fini par les abattre. » L’intervenant avait les larmes aux yeux au moment de relater ces faits qui l’ont marqué à jamais. « C’est mon devoir de léguer aux générations futures l’histoire pour que nul n’oublie » dira-t-il tout ému. Pour sa part, le P/APC, en présence de son SG, dira: « c’est notre devoir de rendre un vibrant hommage à ces hommes tombés aux champs d’honneur pour que notre pays soit libre et souverain ». Et d’ajouter : « voir cette grande foule aujourd’hui répondre favorablement à notre invitation est un honneur, car notre région a été le fief de la lutte armée et a beaucoup donné à la révolution. C’est pour cette raison, que nous avons tenu à ce qu’une journée commémorative digne de ce nom leur soit dédiée. »

Y. Z.

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