Les accidents de la circulation provoquent 40% des lésions mortelles

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Une étude statistique rétrospective sur deux ans (2011à 2012), portant sur 84 dossiers réalisés par le CHU de Tizi-Ouzou et présentée à l’occasion de la 2ème journée inter-congrès d’orthopédie et traumatologie qui s’est tenue avant-hier, au centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed, à révélé que 40% des cas de décès chez les multi-fracturés sont causé par les accidents de la route. Le communicant définira en premier lieu les différentes terminologies ayant trait à ces recherches avant la présentation de l’étude elle-même. Le polytraumatisé est défini comme étant un patient présentant deux lésions ou plus (plaie, fractures, brûlure, etc.), dont une, au moins, met en danger ses fonctions vitales (ventilation pulmonaire, circulation sanguine, système nerveux). Le traumatisé grave est un patient dont une des lésions menace le pronostic vital ou fonctionnel, ou dont la violence du traumatisme laisse penser qu’elle existe. Le poly-fracturé est un blessé ayant plusieurs fractures ne mettant pas en jeu son pronostic vital. Quant au multi-fracturé c’est l’association lésionnelle intéressant seul l’appareil locomoteur, avec effet de sommation (aggravation du retentissement général de chaque lésion) pouvant retentir sur le pronostic vital. Selon cette étude, les multi-fractures sont considérées comme étant la première cause de mortalité avant 40 ans et 2/3 des victimes sont âgées de moins de 65 ans. 65% d’entre eux sont du sexe masculin et 33% féminins. De 20 à 40 ans, l’étude a enregistré un taux de 43,36%, chez les 40/60 ans, 29,76% et un taux de 73% chez les 20/30 ans. L’étude révélera aussi que les fractures les plus fréquentes sont pour 60% de la diaphyse fémorale, 49% du bassin, 45% rachis, EIR 42%, 2 os jambes 38%, massif trochantérien 28% et 21% du calcanéus et que 30,02% des poly-fracturés sont des polytraumatisés. Les causes de ces lésions sont les accidents de la voie publique, accidents de circulation, défenestrations, traumatises balistiques, explosions- blast et d’autres d’origine chimiques, brûlures, nucléaires. Les difficultés relevées par l’équipe à l’origine de cette étude, composée des Dr O. Benamar, B. Frendi, A. Bessaha, S. Medjani et Y. Elbouci, sont celles de différencier un multi-fracturé d’un polytraumatisé. L’étude a démontré l’importance de l’accueil du polytraumatisé multi-fracturé : triage, équipe multidisciplinaire, l’intérêt d’un bilan lésionnel complet, application du damage-control, l’intérêt d’un bilan inflammatoire et opérer en zone de sécurité.

Taous.C

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