Hommage au chahid Fernane Hanafi

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L’une des grandes figures emblématiques de la résistance lors de la guerre de libération, nationale (1954-1962), à savoir Fernane Hanafi, sera trois jours durant, soit du 04 au 06 juin en cours, ressuscité lors de journées commémoratives organisées à sa mémoire.

Cette initiative est initiée par l’APC de Larbâa Nath Irathen, le musée régional du moudjahid (T.O.), l’hôpital psychiatrique (EHS) d’Oued Aissi, le CHU de Tizi-Ouzou, l’Institut national de l’hôtellerie et du tourisme (INHT) et l’association Tagrawla (54 – 62), avec le concours de la famille du martyr et son village natal, El Kantra. Beaucoup d’invités de marques et maîtres conférenciers seront à l’honneur à cette occasion, en occurrence Ali Yahia Abdenour, Aït Ahmed Ouali, pour ne citer que ceux là. Ils retraceront le parcours de ce moudjahid de la première heure. L’enthousiasme atteint son paroxysme au niveau du village natal de ce dernier, à savoir El Kantra, où une partie de cette commémoration se déroulera. Il y est aussi prévu l’inauguration de la stèle en effigie. Même état d’esprit et enthousiasme règnent au niveau de L’EHS implanté au niveau d’Oued Aissi, lequel porte dignement et fièrement le nom dudit martyr. Cet hôpital psychiatrique abritera la première journée de cette manifestation demain, jeudi 04 juin, où une fresque murale y sera inaugurée. Aussi, il y aura la projection d’un film documentaire sur le chahid en question. La 3ème journée de cette commémoration sera organisée au niveau du musée régional d’El Moudjahid de Tizi Ouzou. Une conférence-débat qu’animera Aït Ahmed Ouali est prévue. Les organisateurs mettront sans nul doute tout ce qui est en leur pouvoir pour la réussite de ce 60ème anniversaire de la mort du chahid Fernane Hanafi, tombé au champ d’honneur le 18 mai 1955. Ce héro hors pair, né le 19 janvier 1920, au village El Kantra, sis du côté Ouest à environ 05 Kms du chef-lieu communal de Larbâa Nath Irathen, est un symbole de lutte et de résistance. À l’âge de 20 ans déjà il adopta les idéaux de lutte contre l’occupant français, qui ne cessait d’asservir et d’humilier le peuple algérien. En 1943, il épousera les idées du parti PPA-MTLD, l’un des partis les plus en vogue en Kabylie à cette époque là qui représente pour lui un cadre de lutte idéal contre le colonisateur. Ces compagnons d’armes, tels Krim Belkacem, Amar Ouramdane, piliers de la résistance et de la guerre de libération (54-62), l’aideront pour passer à l’action, après être convaincu que la lutte armée est inévitable pour arracher la liberté. Il fut agent de liaison entre la Kabylie et les autres régions. Une mission hautement dangereuse et risquée. C’est d’ailleurs lors d’une réunion de coordination à Alger visant à structurer le mouvement mais surtout envisager des actions contre le joug colonial que Hanafi fut blessé en ce 18 mai 1955, à Belcourt (chemin Voubon), un quartier qui porte maintenant son nom, avant de rendre son dernier souffle. Il fut enterré par ces compagnons d’armes à Chebli, dans la wilaya de Blida, avant d’être inhumé 15 ans après, soit en le 5 décembre 1965, dans son village natal, El Kantra. Son nom restera sans doute gravé dans les registres d’or de l’Histoire pour ces nombreuses actions héroïques, mais aussi pour son courage et sa bravoure. Sa détermination inébranlable lutta jusqu’à la dernière minute de son existence. Gloire à nos valeureux martyrs.                    

Y.Z.

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