Azouza et Ait-Essaid marginalisés

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Ni la fierté légendaire des Ait-Khelfoune, ni la beauté de leur paysage ne saurait faire oublier aux habitants de Azouza et d’Ait-Essaid, à Chabet El Ameur, un quotidien plein de misère. Et celle-ci se résume au problème du manque d’eau, notamment en ce mois du jeûne, survenant cette année encore en plein été.  » Nous sommes omis par les responsables, et personne ne peut nous convaincre du contraire  », s’indignent sans cesse les jeunes et moins jeunes des deux douars susmentionnées. Selon leur témoignage, presque toutes les communes environnantes ont réglé définitivement le problème d’approvisionnement en eau potable, à l’exception de cette municipalité du Sud-est de Boumerdès. Ce chef-lieu communal ainsi que les autres douars reçoivent périodiquement, tout au moins, depuis trois années, le précieux liquide, hormis ces deux villages, où cet or bleu n’a pas coulé des robinets depuis plus d’une décennie.  » La station de pompage qui alimentait notre contrée à partir de Naciria s’est épuisée durant cette période », nous ont expliqué des villageois. D’ailleurs, cette chaîne de captage n’assure qu’une faible quantité d’eau salubre pour la commune semi-rurale limitrophe de Timezrit, a-t-on enchaîné. Comme solution définitive au problème en question, sempiternellement réitéré par les villageois lors de leurs différentes actions de protestation, les services de l’ADE ont lancé il y a quelques années, un projet de dessalement de l’eau de mer à Cap-djinet, avec installation de conduites vers les villages concernés. « Un projet qui tarde à être mis en service, en dépit des assurances données par les instances concernées au chef du gouvernement ,Abdelmalek Sellal, lors de la visite qu’il avait effectuée à la wilaya, il y a plus d’une année », rappelleront ces villageois, ajoutant qu’ils ne peuvent plus supporter d’acheter sur commande, auprès des particuliers, ces citernes d’eau dont la qualité est souvent douteuse, et à raison de 1 200 DA le chargement. En plus, il en faudrait trois en moyenne, mensuellement, pour les familles nombreuses. Les représentants de ces deux agglomérations de 13 000 âmes au total ont réclamé encore, à travers moult pétitions adressées aux autorités locales, la réfection de la route principale menant au chef-lieu communal, l’ouverture de la salle de soins réalisée il y a plus d’une année et le lancement des travaux de construction d’un collège, prévu dans un récent plan communal de développement.

Salim Haddou

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