Tirourda, un village de la commune d’Iferhounène, est en effervescence depuis jeudi dernier, premier jour d’une semaine culturelle initiée à l’occasion de la fête de l’Indépendance.
La manifestation ne pouvait pas mieux tomber qu’en cette période de carême. Aït Sai Anter, président du comité de village, parallèlement directeur de la Maison de jeunes de Aïn El Hammam, nous informe que le programme concocté à l’initiative de l’association locale «Thamazgha» se déroule de jour comme de nuit. Si les étrangers au village se contentent pour la plupart, de visites diurnes, les villageois trouvent par contre dans les manifestations nocturnes une occasion de veiller jusqu’au s’hour, dans une ambiance festive. De nombreux villageois, résidant dans les villes, sont revenus chez eux pour profiter du long week-end et assister de ce fait à cette fête. Jeudi dernier, les festivités, pour tous les goûts, ont débuté à dix heures par une exposition sur la culture et les traditions kabyles alors que la soirée était réservée au théâtre avec les troupes «Fertouna» d’Iferhounène et «Ithrane» du village. La veillée ramadhanesque du lendemain était réservée à la chorale et à une dizaine de chanteurs du village. Une aubaine pour les habitants qui ne voient ce genre de spectacle que dans les grandes villes. Deux conférences-débats, traitant de la révolution algérienne, étaient prévues pour la journée d’hier, 5 Juillet. Ce sera l’occasion à ne pas rater pour côtoyer le célèbre commandant de l’ALN, Si L’Mouloud, et le nom moins connu, écrivain et historien Hadj Mohand Abdennour. Pour le reste de la semaine, les organisateurs prévoient une exposition-vente de livres de Arkat Mohand ainsi qu’un gala artistique de chanteurs professionnels dépêchés par la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. L’éloignement n’a, cependant, pas empêché les amateurs de galas artistiques à se rendre dans ce village si hospitalier, situé en pleine montagne du Djurdjura, à quelques encablures du fameux pic d’Azrou N’Thour. Tirourda ne laisse pas ses hôtes indifférents de par l’amabilité de ses habitants et son décor. «Quand on aime la nature, les sites paradisiaques, on ne peut qu’aimer Tirourda», nous dit un visiteur, amoureux de la montagne.
A.O.T.