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Éducation habits de la rentrée scolaire : Une saignée pour les parents

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Les vacances tirent à leur fin et la rentrée scolaire pointe déjà son nez avec son lot de dépenses pour les habits et les fournitures scolaires, dont les prix trop élevés ont grimpé d’une marche cette année. Jugez-en: dans un magasin de vêtements pour enfants ayant pignon sur rue à Ighil-Ouazoug, dans la périphérie de Béjaïa, les pantalons pour un enfant de 12 ans coûtent entre 2 500 et 7 000 DA, le dernier des tricots est à pas moins de 2 500 DA, pour une robe ou une salopette pour fillette, il faut mettre entre 3 000 et 4 500 DA, quant aux chaussures, leur prix varient entre 3 900 et 15 500 DA. L’argument du vendeur, pour justifier ces prix que certains clients estiment trop élevés, est bien sûr la qualité de sa marchandise. «Vous trouverez certainement moins cher ailleurs comme dans les foires ou les marchés hebdomadaires, mais votre enfant portera ces habits une ou deux fois et ils seront bons pour la poubelle. Vous pouvez aussi, si le cœur vous en dit, vous rabattre sur les magasins de friperie. Là beaucoup de produits comme les t-shirts, les salopettes ou les pantalons sont de bonne qualité mais ils ne sont plus neufs, ils ont été portés par d’autres qui les ont usés.», argumente notre interlocuteur, en ajoutant une couche au désarroi des pères de familles aux revenus limités, «Déjà que l’été leur a siphonné tout le portefeuille, non pas à cause des vacances, parce qu’entre nous les vacances en Kabylie riment plutôt avec manger et dormir à la maison, mais plus à cause des travaux comme refaire de la peinture, ou faire une virée de quelques jours au bled, histoire de savourer quelques figues, mais ils sont surtout engloutis par les cadeaux offerts aux membres de la famille et aux amis proches qui se marient durant l’été». En effet, depuis la fin du ramadhan, date du coup d’envoi des mariages en série à ce jour, beaucoup de familles ont eu à dépenser, parfois en une seule semaine, une moyenne de 5 000 à 10 000 DA en cadeaux. Et pour ne rien arranger du budget du père de famille qui n’a que son salaire pour faire vivre les siens, l’Aid-el-adha, qui est synonyme d’une saignée de quelque 40 000 à 50 000 DA pour l’achat de la bête à sacrifier, arrive avec les bêlements du mouton . Et par les temps qui courent, il est très difficile de demander à quelqu’un de vous emprunter de l’argent puisque, lui-même, est sans doute dans le même besoin que vous, vu que sa paie est sensiblement égale à la votre.

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B. Mouhoub

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