Malika Matoub au rendez-vous

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Ce vingt-cinq janvier, il aurait eu exactement 60 ans.

Malheureusement, « Iâdawen n’tudert » c’est-à-dire  » Les ennemis de la vie » comme les désignait souvent Lounès de son vivant lui ravirent la vie alors qu’il n’avait que 42 ans. Justement, pour ne pas tomber dans l’amnésie et l’oubli, cette distinction a été instituée par l’association culturelle Amgud de Draâ El-Mizan et la Fondation Matoub Lounès (FML), présidée par la sœur du Rebelle. C’est ce vendredi que sera organisée la 9ème édition de ce prix à la salle de réunions de l’APC. Sont retenues à titre posthume, trois grandes figures de l’art et du militantisme pour les causes justes et les droits de l’homme. Il s’agit de M’Hamed Issiakem, artiste peintre icône dans ce domaine, de Kateb Yacine, grand écrivain, l’auteur de Nedjma, une œuvre immortelle, et le grand maquisard Ali Zamoum, auteur aussi de Tamurt Imazighen. Mais, sans doute, ce vendredi, ce qui retiendra l’attention du public est la conférence-débat qu’animera Malika Matoub, sous le thème « l’itinéraire artistique et politico-culturel de Matoub Lounès ». Indubitablement, la conférencière aura beaucoup à dire sur cet assassinat qui reste un mystère depuis maintenant presque 18 longues années durant lesquelles la mère Nna Aldjia et sa famille subissent des affres et des souffrances pénibles. Malika l’a d’ailleurs si bien dit dans son entretien accordé hier, à notre journal. Aussi, Malika aura certainement des vérités à rendre publiques sur l’assassinat de son frère d’autant plus qu’elle sait bien que le procès de son frère n’a jamais eu lieu. Celui de 2011, aura-t-elle appris par le président de la cour de Tizi-Ouzou, était celui de Medjnoun et non celui de Lounès. Cela la réconforte énormément dans son appréciation par rapport à tout ce qui a été fait et se fait encore pour que ce procès n’ait pas lieu. Est-ce que Malika donnera quelques réponses aux questions que lui poseront les présents? Parce que tout le monde veut savoir quelque chose parce que bien que le Rebelle ait été  » éliminé », ses idées sont toujours là et animent la jeunesse de son pays. Comment peut-on abandonner les prises de position d’un grand démocrate, d’un grand chanteur, d’un grand militant des droits de l’homme, d’un humaniste comme Lounès? La deuxième partie sera consacrée à la remise du prix aux membres de familles des trois personnalités choisies. On croit savoir que M’Hamed Issiakhem et Katib Yacine seront représentés par leurs sœurs et Ali Zamoum par sa veuve et son neveu Rabah Zamoum, fils du colonel Mohamed Zamoum dit Si Salah.

Amar Ouramdane

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