Pas loin de la catastrophe

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Il n’était pas loin de 21 heures ce jeudi, lorsque des cris et de légères déflagrations déchiraient le silence de la nuit à la cité des 200 logements, à la sortie ouest de Bouira. On ne comprenait pas encore ce qui arrivait exactement, mais voyant une fumée épaisse sortir d’une des cages d’escalier de la cité on avait la certitude qu’il y avait «péril». En un rien de temps, la cour se remplit de riverains. Affolés, depuis les fenêtres, femmes et enfants criaient. Quelques téméraires tentent de s’engouffrer dans la cage vraisemblablement en feu. Beaucoup d’entre eux en étaient repoussés par la fumée de plus en plus épaisse. Depuis la cour, on appelait les familles à rester calmes et, surtout, à fermer le gaz. Les éléments de la Protection civile ne tarderont pas à arriver. Mais ils mettront beaucoup de temps à rapprocher leur camion de la cage sinistrée : les véhicules des riverains occupaient la cour. Pendant que l’on vidait le «parking» pour permettre au véhicule des sapeurs-pompiers de se rapprocher, des pompiers munis de masques, bouteilles à oxygène et autre équipement foncent droit vers la cage. A chaque étage, ils cassaient les gros verres pour permettre à la fumée de s’y échapper. L’ascension était asphyxiante. Pendant que ces pompiers se battaient contre la fumée pour atteindre l’endroit où le feu avait pris, un employé de la Sonelgaz habitant la cité s’active à couper l’électricité et à identifier l’origine de ce qui avait tout l’air d’un court-circuit. Les pompiers réussissent à aérer la cage, avant d’atteindre la trappe du dernier étage qui, si elle avait été ouverte, aurait permis à la fumée de s’y engouffrer. Le calme revient. On fait sortir les familles avant de sécuriser la cage une bonne fois pour toutes. L’incident ne connaîtra fort heureusement qu’une victime d’un léger étourdissement. Mais n’était-ce l’intervention rapide des pompiers, la présence sur les lieux d’un employé de Sonelgaz, le gaz se serait impliqué et les dégâts en seraient inimaginables. Il y a lieu de souligner que le feu avait pris à cause d’un court-circuit survenu au niveau des cases à compteurs. Un riverain affirme que le compteur responsable de l’étincelle de départ a été «traficoté» d’une manière approximative par son propriétaire.

S.O.A

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