La nouvelle stratégie de prévention contre le diabète explicitée

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«Notre action s’articule toujours autour d’un travail de prévention contre le diabète, ce qui est le plus important». C’est ce qu’à déclaré le président de l’association départementale des diabétiques, M, Mohamed Mokri, lors de la journée d’étude sur le jeûne de Ramadhan et le diabète, organisée mardi dernier au centre culturel islamique. Intervenant en marge de cette rencontre, le directeur adjoint de la prévention au ministère de la Santé docteur Djamila Nadir, a exhorté de prime à bord les services de la CNAS à accorder aux malades chroniques, notamment les diabétiques de type 1, cinq contrôles de glycémie par jour durant le Ramadhan. Et chose encore importante, elle notera que le nouveau plan national intégré 2015-2019 du ministère de tutelle relatif à la prévention contre les maladies chroniques, entre autres le diabète, est déjà mis en application, avec plus de 3 000 médecins généralistes formés, notamment dans la prise en charge du diabète. Le même plan national, insistant sur le strict respect du régime alimentaire chez ces différents malades chroniques, prévoit à leur profit des infrastructures de rééducation physique en nombre suffisant. L’objectif assigné à cette nouvelle stratégie thérapeutique est d’économiser tangiblement la facture des soins à l’étranger, a expliqué en substance la représentante du ministère de tutelle. Animée par des praticiens de renom exerçant dans les hôpitaux publics de Boumerdès et de Tizi-Ouzou, à l’instar de Mme Saadouni Fatiha et de Ouardène Said, ladite activité scientifique était divisée en deux séances, l’une dans la matinée et l’autre dans l’après-midi. Parlant de la possibilité des patients de jeûner, les différents intervenants ont noté qu »il est essentiel et vital pour ces derniers de contrôler régulièrement leur glycémie». Pour la première praticienne citée, le patient doit être conscient de la nécessite de suivre son diabète pour maintenir un équilibre qui lui permettra d’éviter au maximum les complications à long terme. On recommande, ainsi donc, lors du débat, le contrôle régulier de la dose de sucre dans le sang, l’examen de l’hémoglobine (H, b a 1 c) permettant d’évaluer la glycémie moyenne des trois mois précédents et la surveillance urinaire permettant de détecter la quantité de sucre dans les urines. Le professeur Ourdène exerçant à Tizi-Ouzou a insisté lui, sur les principaux risques liés au jeûne chez les diabétiques, comme l’hypoglycémie (dose de sucre au dessous de la norme), l’hyperglycémie, la déshydratation et la thrombose. L’imam de la mosquée de Bordj Ménaiel, Medahi Rabah, a souligné lui, verset coranique à l’appui, la possibilité pour tout malade de s’abstenir de jeûner, y compris le diabétique, tout en lui enjoignant de prendre l’avis de son médecin traitant. La séance de l’après-midi a été consacrée aux risques liés au jeûne des diabétiques pendant le mois de carême. La préparation du diabétique sous insuline pour le jeûne, ainsi que le l’insuffisance rénale et le diabète. Des importantes conférences respectivement animées par le professeur Lacetta farida, diabétologue au CHU Parnier-Alger, docteur Abdi Rachid, coordinateur de la maison des diabétiques à Boudouaou et le professeur Benbadi, chef de service de néphrologie au CHU de Beni Messous- Alger .

Salim Haddou

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