L’ADE et la direction de l’hydraulique lancent une campagne de prévention

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Dans le cadre de ses actions entreprises pour la prévention des maladies à transmission hydrique (MTH), les services hydrauliques de la wilaya de Béjaïa ont effectué au premier semestre 2016, pas mois de 4 140 analyses physico-chimiques et bactériologiques, a-t-on appris d’un rapport établi par la direction des ressources en eau de wilaya. Pour sa part, l’ADE a réalisé 34 500 tests de chlore, relève le même document, qui nous a été transmis par la cellule de communication de la wilaya. Ces analyses et tests ont été réalisés sur les barrages Tichi Haf à Bouhamza et Ighil Emda à Kherrata, lesquels ont été construits dans la wilaya pour l’alimentation en eau potable (AEP) et l’irrigation, a souligné la direction des ressources en eau. Pour protéger ces deux barrages, «un périmètre de protection qualitative est instauré autour de la cuvette et y sont proscrites toutes activités polluantes, telles que les décharges d’ordures, l’élevage, les postes d’enrobés et points de vente de carburants», a-t-on rassuré. Pour cause, «ces eaux, contrairement à celles souterraines, sont qualitativement vulnérables», a-t-on expliqué. En outre, ces ouvrages, affirme-t-on, subissent des analyses d’eau brute de façon périodique par l’agence nationale des ressources en eau ou l’Algérienne des Eaux pour les eaux traitées. En effet, ces barrages sont utilisés principalement pour l’approvisionnement en eau potable des populations à grande échelle, d’où la rigueur pratiquée dans la prévention de ces ressources hydriques contre les MTH. En ce qui concerne la ressource en eau souterraine, dont recèle la wilaya de Béjaïa, elle se trouve au niveau des aquifères des oueds Sahel, Soummam, Agrioun, Djemaa et Zitouna ainsi que dans les Karsts de Kherrata, Toudja et Ouzellaguen, a noté le rapport de la direction des ressources en eau de la wilaya. Elle est exploitée par puits, forages et sources de débits variables, allant jusqu’à 700l/s en étiage pour l’Ansar Azegza (Bordj Mira), qui alimente la commune de Béjaïa depuis 1995. Pour protéger cette source souterraine contre les MTH, les services hydrauliques ont procédé à la sécurisation des champs captants constituant les points d’eau par des périmètres de protection au plan qualificatif et par un arrêté promulgué en 2000, lequel interdit toute recherche ou captage d’eau aux alentours du plan quantitatif. De même, toutes les activités susceptibles de nuire à la qualité de l’eau souterraine y sont refusées, a rassuré la direction des ressources en eau. Dans ce sillage, la même source précise que le chaulage des ouvrages de stockage, qui sont dotés de périmètres de protection qualitative, s’effectue deux fois dans l’année. Au premier semestre 2016, pas moins de 562 ouvrages sur 1 003 ont fait objet de chaulage. Il s’agit, par exemple, des puits individuels qui, eux, sont dotés de procédés de chloration (brique poreuse, galets de chlore, javellisateurs) par les BHC. La même source déclare, à cet effet, que la consommation des produits de potabilisation a atteint 83 tonnes. Par ailleurs, pour une prévention efficace contre les MTH, les branchements sont de plus en plus réalisés, signale-t-on, avec des matériaux modernes (fonte, ductile, acier, polymères) et une mise en œuvre soignée, ce qui assure une longévité et minimise le taux de fuite (perte d’eau) et d’interférences (cross-connexion avec des eaux usées), qui constituent des sources de MTH. Il est à noter qu’un important programme de réhabilitation des réseaux (adduction et distribution) est en cours de réalisation pour résorber les fuites et redimensionner ces réseaux. Le coup d’envoi des travaux de ce grand chantier a été donné il y a plus d’une année, par le wali Ould Salah Zitouni. Au premier semestre 2016, des réparations ont été effectuées sur plus de 2500m de réseaux. La dotation journalière en eau potable a passé de 50l/j par habitant durant les années 70-80, à 150l/j/h aujourd’hui, grâce à la mobilisation et l’exploitation de barrages ou de forages, s’es félicitée la direction de wilaya des ressources en eau. «Ceci a eu un impact positif sur l’hygiène corporelle et alimentaire du citoyen», a-t-elle commenté.

Boualem Slimani

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