Sur les traces des déportés de la Nouvelle Calédonie…

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À l’occasion de la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance de notre pays, le président de l’association des oubliés de l’histoire, notamment les déportés à la Nouvelle Calédonie, M. Belarbi Ahcène, a animé avant-hier samedi, une conférence devant une assistance nombreuse composée essentiellement des membres des familles des déportés vers ce lointain pays, venus d’au moins quatre wilayas du pays, notamment Béjaïa et Bordj Bou-Arreridj dont la présence d’un membre de la famille d’El Mokrani, l’instigateur du soulèvement de 1871, ainsi que d’un historien ayant déjà écrit un livre sur Cheikh Aheddad et un autre qui paraîtra prochainement sur El Mokrani. Le président de cette association est revenu longuement sur le séjour qu’il a effectué à Nouméa et à Bourail, deux municipalités de la Nouvelle Calédonie, entre le 12 avril et le 12 mai derniers. Donc, il a eu l’occasion d’apprendre à l’assistance qu’il n’a ménagé aucun effort, en dépit de son âge avancé de visiter les sites historiques de ces villes où sont enterrés ces déportés et leurs descendants. Comme il a consulté aussi les archives concernant cette période douloureuse de l’histoire de notre pays. Il a évoqué aussi ses rencontres avec les responsables locaux de ces deux villes sans oublier de recueillir le maximum d’informations au sujet de cette déportation qui a coûté la vie à 29 morts dès leur arrivée sur l’île. Il a dit que parmi les déportés, selon les mêmes informations, 19 se sont évadés, 37 décédés au cours de ce périple à bord du bateau « Le Calvados ». Il a indiqué que 68 furent ensuite libérés après plusieurs années passées dans les cahots de l’île des Pins et ils étaient revenus en Algérie. Mais ce qui a aussi intéressé l’assistance est lorsque El Hadj Ahcène leur a confié ses rencontres avec un maire qui portait le nom de Laifa. «Ce dernier a passé cinq mandats à la tête de la municipalité de Bourail», a ajouté le conférencier. Après avoir presque récité par cœur ce séjour, le président de la dite association nationale a annoncé que des démarches allaient être faites pour changer de statut à ce mouvement et devenir une association nationale d’autant que de nombreux contacts sont en cours avec les familles d’autres déportés issus des autres wilayas du pays. Par ailleurs, il a proposé l’idée de créer un musée national à Draâ El-Mizan. M. Belarbi a fait part aussi au public de ses contacts avec le ministère des Moudjahidine pour la reconnaissance de ces Algériens morts, eux aussi, pour avoir manifesté leur désaccord avec le colonialisme à travers des insurrections successives avant l’aboutissement sur la guerre de libération nationale puis l’indépendance du pays, sans omettre que tout sera fait pour réhabiliter leur histoire dans les manuels scolaires. Enfin, il a annoncé qu’il se déplacera incessamment vers l’Est et l’Ouest du pays pour des contacts. Le président Ahcène Belarbi a été honoré à la fin pour les efforts faits au sein de l’association. Le livre d’Ali Bettache sur la vie de Cheikh Aheddad et un portrait d’El Mokrani lui ont été offerts.

Amar Ouramdane

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