La placette du village Ahrik, dans la commune de Bouzeguène, a abrité hier matin la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Festival « L’abeille et le miel ».
Cette manifestation organisée par l’association culturelle «Slimane Ath Oubbas», en collaboration avec le comité du village, prendra fin demain. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le dépôt d’une gerbe de fleurs et la levée du drapeau national au monument des Chouhada. Durant une prise de parole, le moudjahid Bellabas Hadj Lakhdar a tenu à rappeler à l’assistance le prix payé par la région pour que l’Algérie soit libre et indépendante. Une minute de silence a été par ailleurs observée à la mémoire des martyrs et ce, en présence des P /APC de Bouzeguène et d’Illoula Oumalou, du chef de la sûreté de la daïra de Bouzeguène, de la Protection civile, des membres du Croissant Rouge et de plusieurs associations. À noter un geste fort louable du maire de Bouzeguène, M. Bessaha Mourad, qui a promis à l’association de prendre en charge les dépenses pour toute la durée des festivités. En plus des expo-ventes d’une trentaine d’apiculteurs dont une femme venue d’Aghrib, la poterie, la robe kabyle, le tapis, la sculpture et la pâtisserie étaient également au rendez-vous. Un vieux de la région de Bouzeguène village, quant à lui, a eu la bonne idée d’exposer sa collection personnelle d’objets traditionnels. Le poète Achène Mariche avec ses recueils de poèmes et Bouachrine Kader, avec ses manuels en Tamazight sur l’orthographe et la grammaire, ont tenu aussi à marquer cet événement. D’ailleurs, dans l’après-midi, après le déjeuner servi à l’ancienne école primaire du village, Mariche a gratifié le public de ses poèmes sur l’environnement, la culture et notre identité juste après que la chorale d’Aït Sallah a présenté deux chansons. Ensuite, les convives d’Ahrik ont eu droit, en cette première journée du festival, à une dégustation de plusieurs produits du terroir, tels que le miel, les figues sèches, l’huile d’olive, … En soirée, la troupe théâtrale «Ifahchouchène n’Djerdjer» a présenté sa pièce qui traite de l’environnement et de l’abeille qui ne peut évoluer que dans un lieu sain, thème abordé sciemment par M. Hammoum Arezki dans une conférence qui a suivi la projection d’un film documentaire assurée par l’association «la Kabylie s’exprime». Pour la deuxième journée des festivités, en plus des expositions permanentes, c’est l’humoriste Khaled Par Hasard, qui aura à régaler le public avec un sketch aux réparties drôles et caustiques. Une démonstration d’extraction du miel, au programme, suscitera sans doute la curiosité de l’assistance. Elle est prévu sur la place publique et sera suivie par un défilé de mode qui a vu les jeunes filles de la région exhiber les belles robes kabyles proposées par les couturières de la région. Ce riche programme comprend aussi une conférence religieusement suivie sur les plantes médicinales. Elle sera animée par M. Ghobrini. Pour le troisième et dernier jour de l’édition de cette année, il y aura une conférence sur les bienfaits du miel qu’animera M. Aouedj. La chorale de la maison de jeunes de Bouzeguene entonnera des chants qui seront suivis d’un sketch proposé par la troupe «Lewhama». En soirée, après la remise des attestations de remerciements, un gala artistique appelé à être animé par les jeunes artistes du village sera au menu pour clôturer le festival en beauté. «Notre objectif à travers ce festival est d’améliorer la production du miel, d’enrichir la formation des apiculteurs. Pour la prochaine édition, on souhaite créer des ruches écoles dans le but d’apprendre aux jeunes et aux enfants ce noble métier de l’apiculture. On veut principalement passer du miel comme produit du terroir à une production large qui boostera l’économie de la région», dira M. Brahim Kaci, le président de l’association.
Fatima Ameziane