Handicap international à Bouzeguène

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L’association Handicap international a effectué, jeudi dernier, en compagnie des chefs de projet d’éducation de Batna et d’Oran, une visite au centre médico-social (CMS) sis à Lodha.

Plus précisément à la classe spécialisée pour enfants handicapés sise au village Tazrout et au centre psychopédagogique (CPP) sis à Aït Sidi Amar, dans la commune de Bouzeguène. En effet, l’association des handicapés et leurs amis de Bouzeguène, qui gère deux centres (CMS et CPP), a bénéficié à l’instar des autres associations qui travaillent pour les handicapés, d’une formation consacrée par Handicap international qui intervient, à travers la réalisation de ce projet d’éducation inclusive et du développement local inclusif, dans trois pays : la Tunisie, le Maroc et l’Algérie. «L’inclusion scolaire participe à l’accès à l’autonomie. Notre objectif à travers cette visite est de repérer un certain nombre de coachs qui pourront assurer une formation, de janvier à mai, au profit d’une trentaine de directeurs d’écoles ordinaires et ceux de centres spécialisés. Cette formation est organisée dans le but de les sensibiliser sur l’importance d’intégrer l’enfant handicapé dans l’école ordinaire afin de lui permettre d’acquérir un peu, si ce n’est le contenu, du programme de l’Education nationale. La majorité pense que l’enfant en situation de handicap ne peut réaliser que les travaux manuels, mais ce n’est pas toujours juste. Il peut avoir les mêmes capacités qu’un enfant ordinaire. Un pédagogue peut mettre les élèves dans des groupes de besoins non de niveaux pour repérer les difficultés de chacun et travailler à les améliorer, ce qu’on appelle une pédagogie différenciée», dira Alain Mente, retraité de l’Education nationale française, consultant en éducation inclusive et formateur à Handicap international. «Le projet a débuté le 1er janvier 2015 et prendra fin le 31 décembre 2017. Son but est d’améliorer l’accès de l’enfant aux besoins spécifiques à l’éducation dans les centres spécialisés, mais aussi dans les écoles ordinaires, pour mener à terme le projet de l’éducation inclusive et du développement local inclusif. Nous sommes en train de travailler sur la formation et la sensibilisation des professionnels de l’éducation, à savoir les directeurs des établissements ordinaires (écoles primaires) et spécialisés. Nous suivons 30 écoles ordinaires et près de 2 700 centres. Nous travaillons aussi sur les dispositifs d’action sociale de proximité et souhaitons surtout sensibiliser les autorités locales sur les droits du handicapé et les efforts à multiplier pour une meilleure accessibilité à la société», dira Sarah Bellahcen, chef de projet à Handicap international. «Cela nous fait plaisir de découvrir la région de Bouzeguène. Nous souhaitons échanger des idées et connaissances. Chaque expérience est une réussite», dira Dalila Bensadi, chef de projet de Batna ABCM. «Nous avons tous besoin de ce genre de rencontres pour échanger des connaissances et surtout nous entendre sur le même programme. Les directeurs des écoles primaires sont invités à s’impliquer et à permettre aux élèves en situation de handicap de suivre les cours dans leurs établissements. Des élèves sont rejetés par le centre spécialisé parce qu’ils ne sont pas à 100% handicapés et ils sont rejetés par l’école ordinaire parce qu’ils ne sont pas à 100% normaux. Où est leur place alors ? Priver un enfant handicapé de son droit d’aller à l’école est une perte pour la société car il pourrait bien donner plus qu’un enfant ordinaire», plaide t-on au niveau du collectif de Bouzeguèene. «Nous devons multiplier nos efforts pour faire face au taux de handicapés qui est en hausse dans le monde entier. On doit faciliter l’intégration à la vie scolaire et sociale de l’enfant en situation de handicap», conclut la SG à Ahla.

Fatima Ameziane

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