Les communaux ne lâchent pas prise

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Les travailleurs communaux ne lâchent pas prise. La fédération nationale du secteur des communes affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) maintient son mot d’ordre d’une grève cyclique de trois jours, prévue à partir de demain.

En signe de protestation également contre la non-prise en charge de leurs doléances, les travailleurs communaux prévoient une marche nationale pacifique le 31 octobre prochain, à Tizi-Ouzou. Il convient de rappeler que ces actions de contestation ont été décidées à l’issue du conseil national des travailleurs de la commune, tenu le 7 octobre dernier à la maison des syndicats à Alger. La fédération nationale de l’éducation SNAPAP affiliée à la confédération générale autonome des travailleurs (CGATA) a annoncé son adhésion à la marche nationale prévue à Tizi-Ouzou. La fédération lance un appel aux étudiants «pour participer et rejoindre massivement la marche nationale du 31 octobre à Tizi-Ouzou, car l’annulation du système actuel de retraite menace le marché de l’emploi et l’avenir des futurs universitaires». Les communaux dénoncent vigoureusement «la fermeture des portes de dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Cette catégorie de travailleurs déplore également la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire dans le cadre du pré-emploi. Ces protestataires dénoncent aussi le recours de certains responsables aux intimidations en vue, lit-on dans un communiqué rendu publique, de casser le mouvement de protestation, et ce, en violation totale de la Constitution, de toutes les lois de la république et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie». Ce syndicat déplore en outre «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et devant le silence des pouvoirs publics». Il y a lieu de rappeler que cette catégorie de travailleurs demande «la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève.

L.O.CH

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