Taux de suivi en baisse

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Suite à la décision de l’intersyndicale d’observer, hier et aujourd’hui, une autre grève de deux jours après celle des 17 et 18 octobre et après le refus des autorités de revenir sur la décision de porter, désormais, l’âge de la retraite à 60 ans tout en mettant fin à la retraite anticipée, plusieurs travailleurs ont répondu favorablement à l’appel. Mais cette fois, cette grève a été amoindrie par le refus du syndicat des paramédicaux de suivre ce mot d’ordre et par certains travailleurs du secteur de l’éducation qui ont préféré faire l’impasse sur cette grève. En effet, alors que presque tous les établissements scolaires étaient fermés lors de la première grève, hier, nous avons constaté de visu qu’il y avait beaucoup d’écoles, collèges et lycées qui ont ouvert leurs portes et dans lesquels plusieurs enseignants dispensaient des cours le plus normalement du monde. «Les enseignants ont promis de travailler et aujourd’hui (hier), ils sont venus le matin pour annoncer leur refus de travailler et c’est à 8 h 15 qu’on a libéré les élèves. Seule une enseignante, nouvellement affectée, a travaillé», avouera un directeur d’une école primaire de la localité d’Aokas. Pourtant, cette même école avait enregistré un taux de suivi de 100% lors de la précédente grève. Il en est de même dans un collège de la même localité où le taux de suivi a diminué par rapport à la première grève. Un adjoint d’éducation, que nous avons contacté dira qu’effectivement, «cette fois-ci, il y a moins de grévistes. Il y a ceux qui veulent maintenir la pression et qui ont observé la grève et ceux qui en ont marre des grèves et qui sont venus enseigner». Au lycée mitoyen à ce collège, le taux est le même que la dernière fois. En dehors des vacataires qui ont travaillé tous les autres enseignants ont, encore, fait grève. Au niveau de l’ensemble de la wilaya, le chargé de la cellule de communication de la direction de l’éducation avance un taux de suivi de 11%, soit 2 326 grévistes sur 19 882 travailleurs, alors que le représentant du syndicat Cnapeste affirme que plus de 80% des travailleurs ont observé cette grève dont 70% dans le cycle primaire, 80% dans le deuxième palier et, enfin, 85% dans les lycées. Dans le secteur de la santé le directeur de la santé et de la population a déclaré à la radio locale que seuls 3, 10% des travailleurs de son secteur, ont répondu à l’appel de l’intersyndicale, ce qui est en totale contradiction avec le taux avancé par le responsable du SNPSP qui l’estime à 70%. Il est utile de rappeler que ces grèves cycliques ont été décidées par l’intersyndicale, constituée d’une quinzaine de syndicats de différents secteurs, pour exiger l’annulation de la décision de la suppression de la retraite anticipée, le rejet du projet du code du travail et la préservation du pouvoir d’achat.

A. Gana

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