Le wali fustige la gestion municipale

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L'état des lieux du chef-lieu communal de Tidjelabine a fait, hier, sortir le wali Fouatih de ses gonds. «Le badigeonnage de la façade de la mairie, quelques jours avant ma visite d'inspection, est inutile, car j'ai déjà une mauvaise image de ce chef-lieu communal», s'est-il écrié.

L’absence flagrante de l’hygiène dans certains quartiers, l’inexistence d’un plan d’assainissement en ville et dans les douars environnants, la vente informelle, anarchique et bien d’autres tares en matière de gestion communale n’ont pas laissé insensible le premier responsable de la wilaya. «Je ne tolérerai jamais qu’un responsable local néglige les préoccupations de la population», dira-t-il clairement au maire, sous les ovations d’une foule nombreuse. D’ailleurs, de nombreuses voix se sont élevées : «Ce maire, comme de nombreux autres de ses prédécesseurs, n’a rien fait pour notre municipalité. Tout président de l’APC ne pense qu’à se remarier et régler ses problèmes personnels au détriment de la population». Le wali, qui réitérera sa volonté de réclamer des comptes, dans quelques mois, des responsables des collectivités locales, avait inspecté, hier, plusieurs entreprises économiques, à commencer par une exploitation agricole au lieu-dit Lamé. Gérée par une dizaine de personnes, cette EAC de 8,5 ha produit des légumes et des agrumes en quantités importantes. Mais sa production pourrait doubler, pour peu qu’elle parvienne à solutionner les problèmes suivants : rejet des eaux usées d’une structure étatique dans une partie de la superficie utile et prolifération des sangliers. Le wali a tenu à les rasséréner, en réitérant le devoir de l’État d’encourager toute activité économique, publique ou privée. Les mêmes encouragements ont été ensuite adressés respectivement aux propriétaires de l’entreprise de production d’appareils de l’éclairage ‘Kechabia’ et celui d’une briqueterie. Le premier promoteur cité se plaint surtout du risque d’affaissement d’une falaise située en contrebas de la RN5, alors que le deuxième associé au promoteur Bouyahyaoui a promis d’élargir son champ d’action d’ici peu. Dans un bref point de presse improvisé lors de cette halte, le wali notera qu’ «il n’y a pas de problème de foncier, mais plutôt de mauvaise utilisation de celui-ci». «Nous encourageons tout investisseur, dans différents domaines, comme alternative à l’économie pétrolière actuellement en crise», expliquera-t-il en substance. Après avoir inspecté la biométrie de l’état civil et le lycée de la ville, le wali Fouatih s’est montré encore scandalisé, à la fin de sa tournée, par le retard flagrant qu’accusent les travaux de réalisation d’un Viaduc à la sortie nord de l’ex-Belle fontaine.

Salim Haddou

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