“La grippe aviaire n’est pas une maladie humaine”

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“La grippe aviaire est une maladie animale”, a estimé hier M. Dekkar Noureddine représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Alger, lors d’une conférence-débat au centre de presse d’El Moudjahid, sur le développement de la grippe aviaire dans le monde.“Son passage à l’homme est difficile. Ce virus existait depuis longtemps mais il ne tuait pas ce n’est que récemment qu’il est devenu virulent”, ajoutera-t-il.“Cette maladie est pulmonaire et sa transmission ne se fait que par voie respiratoire”, a-t-il poursuivit. A l’heure actuelle, la grippe aviaire a été détectée dans 31 pays dans le monde. 150 millions de sujets sont morts du fait du virus 250 millions de sujets abattus.Pour la contamination des personnes 171 cas ont été enregistrés 93 décès dans 7 pays dans le monde. Le monde se trouve actuellement dans la phase 3 sur les 6 définies par l’OMS, selon le représentant de l’OMS à Alger. En cette phase, le virus ne se transmet pas d’homme à homme.Quant à la pandémie, elle n’aura lieu qu’une fois la situation aurait atteint la phase 6. “Le virus est instable et on ne sait pas quand il va muter pour qu’il soit adapté à l’homme”, dira l’orateur “s’il arrive à atteindre cette spécificité les jeunes et les jeunes adultes seraient les plus touchés”.En cas de pandémie, le vaccin contre ce virus, ne serait pas disponible pour couvrir toute la population, selon toujours le représentant de l’Organisation mondiale. Pour cela, l’OMS va exhorter à l’augmentation des investissements dans le domaine de l’industrie pharmaceutique pour faire face à la demande. S’agissant des antibiotiques, leur efficacité est liée à la précocité de leur administration.Evoquant la coopération internationale, M. Dekkar dira qu’elle est importante, une surveillance épidémiologique au niveau international est constaté, l’OMS est informée de la situation continuellement. Quant à ses recommandations, elles constituent en la surveillance virale et épidémiologique, préparation des antibiotiques et des moyens de protection, l’information et la formation de la population, la transmission de toutes les souches isolées de la grippe aviaire au laboratoire national et la préparation des protocoles de prise en charge, “L’intervention de l’organisation mondiale dans certains pays à conflit serait difficile son rôle s’étale parfois à la substitution pour mener des actions sur le terrain dans des pays où la prise en charge fait défaut”.Concernant l’Algérie M. Dekkar dira que selon les informations que l’OMS détienne, aucun cas n’a été enregistré. Quant à la préparation à une éventuelle apparition de la maladie, elle est satisfaisante sur le plan officiel, reste à savoir si cela est suivi d’effet. Aussi, l’existence d’un seul centre pour la détection du virus est une lacune, ce qui nécessite à l’Algérie le développement de son réseau-laboratoire.

Naïma B.

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