Appel à une grève pour le 6 mars

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ça gronde au conseil national des enseignants de l’enseignement supérieur (CNES).

En effet, devant les hésitations du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique quant à la prise en charge de ses préoccupations, le CNES a décidé d’observer une journée de protestation avec arrêt de travail, le 6 du mois prochain, sous le slogan «Sauvons l’université !». La décision de recourir à cette action, faut-il le rappeler, a été prise suite à la tenue de son rassemblement national, mardi dernier, «qualifié de réussi, malgré les tentatives de certaines parties pour casser le mouvement de protestation», lit-on dans un communiqué rendu public par ledit conseil. Pis encore, ce dernier menace de recourir à une grève nationale d’une semaine au moment opportun. Devant l’entêtement de la tutelle caractérisé par la non-ouverture des négociations sérieuse, le CNES a appelé l’ensemble des enseignants de l’enseignement supérieur pour tenir des assemblées générales afin de proposer des actions de protestation d’envergure, à même de faire aboutir ses revendications, a indiqué ce syndicat dans le même document. Il menace à cet effet, d’enclencher une grève nationale avant les examens du deuxième semestre de l’année en cours. Il y a lieu de rappeler, en outre, que le CNES réclame la révision du statut particulier de l’enseignant chercheur, l’accélération des projets de construction de logements et l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants. Sur un autre volet, le syndicat dénonce et condamne «énergiquement les dépassements, intimidations et les agressions physiques et verbales orchestrées, parfois, contre les syndicalistes dans l’exercice de leurs activités, à l’instar de l’agression physique de certains coordinateurs», et interpelle la tutelle quant à «sa responsabilité de protéger les enseignants et garantir le libre droit de l’exercice syndical». Cette entité syndicale exige, également, la révision des salaires qui ne dépassent pas les 45 000 DA, pour 80% de l’effectif des enseignants, et appelle à lever les entraves bureaucratiques de la gestion des dossiers de plus 40 000 étudiants et enseignants inscrits au doctorat. Le syndicat interpelle le Premier ministre quant à ses revendications, et incombe «la responsabilité de la dégradation de la situation de l’université algérienne au premier responsable du secteur qui adopte la politique de la sourde oreille».

L. O. Challal

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