Les travailleurs comptent investir la rue

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Le syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz appelle ses adhérents à observer un sit-in national, durant le mois en cours, à Alger, en guise de protestation contre l’«atteinte à la liberté syndicale». Face à «l’indifférence» des autorités concernées, les travailleurs de la Sonelgaz ont décidé d’investir la rue, pour se faire entendre et faire aboutir leurs revendications. «Nous avons décidé d’organiser un sit-in, durant le mois en cours, à Alger suite au recul des libertés syndicales et pour l’arrêt total des menaces à l’encontre des travailleurs du groupe Sonelgaz, qui ont le droit de choisir leur syndicat en toute liberté sans intimidation et représailles», lit-on dans le communiqué rendu public par ladite organisation syndicale. Les travailleurs du groupe Sonelgaz se disent «victimes de vol à grande échelle» sur leurs retraits des frais d’adhésion, au profit du syndicat de l’entreprise. «Nous avons notifié le ministre de la tutelle ainsi que la justice quant à ces grave irrégularités qui restent sans suite à ce jour. Nos efforts sont constamment en lutte contre l’ingérence dans nos activités et libertés syndicales auprès de l’employeur et cela dans la passivité totale du ministère du travail, qui devrait être le garant du respect des règles et des lois du travail en Algérie», martèle-t-on dans le même communiqué. Ledit syndicat a fait état d’une plainte à l’encontre du groupe Sonelgaz «pour corruption, sur des transferts de fonds dans des comptes opaques de l’UGTA et sans pour autant délivrer de carte d’adhésion», a encore fait savoir le même document. Et d’ajouter : «Nous rappelons que notre syndicat autonome a, déjà saisi le ministère du Travail d’une plainte concernant les centaines de retraits abusifs sur salaires effectués à nos adhérents au profit de l’UGTA et, plus particulièrement, le retrait sur salaire du président du syndicat autonome en personne, qui s’est effectué sans aucun respect et sans scrupules», a déploré la même organisation syndicale.

Samira Saïdj

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