Les habitants réclament le gaz de ville

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«L’on nous pousse à revenir à la charge et radicaliser nos actions». Ce mot d’ordre a été décrété par le mouvement citoyen de Naciria, qui réclame l’adduction au gaz de ville. Les représentants des quartiers et douars de cette commune de l’Est de Boumerdès, dénonçant encore les atermoiements des instances concernées pour cette doléance, prévoient une grève générale aujourd’hui mardi. Et celle-ci ne se limitera pas à la baisse de rideaux des commerçants, mais «elle sera suivie de blocage de la voie ferrée et du tronçon avoisinant de la RN12», dira l’un des délégués. Comme lors de la manifestation d’il y a plus d’un mois, les villageois envisagent aussi de fermer la daïra. Ce sera un attroupement, enchaînera-t-il, «pour dénoncer le laxisme de cette principale institution quant à la prise en charge du problème précité.» Par ces séries d’actions prévues, les habitants s’insurgent contre l’arrêt des travaux de raccordement des foyers au gaz naturel. Au niveau de six agglomérations de cette municipalité, ce projet n’en est qu’à hauteur de 80%, alors que dans six autres douars, à l’exemple de ceux d’Iwaryachen, Ait Slimane et Imaghninen, proches des monts de Sidi Ali Bounab, le chantier est presque au point mort. Un tel arrêt est injustifié, d’autant que le gel partiel des budgets de la commune, dicté par la politique d’austérité, «ne concerne aucunement les projets déjà en cours de réalisation», expliquent des chefs de famille, qui excluent également le prétexte de la situation sécuritaire ayant marginalisé, auparavant, leurs villages. «Le délai d’un mois accordé aux instances concernées, suite à la dernière manifestation pour relancer ces travaux n’a pas été suivi d’effet», se désoleront ces délégués, rappelant qu’ils attendent depuis sept ans cette énergie dans leurs foyers. Ils recommandent le recours aux actions pacifiques pour l’amélioration de leur cadre de vie.

Salim Haddou

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