Quand Grine raconte Fabius

Partager

«L'ex-candidat à l'élection présidentielle française, dans les années quatre vingt-dix, Laurent Fabius, m'a expressément dit que l'Algérie a une presse libre et dure».

C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Communication, M. Hamid Grine, au tout début de l’allocution qu’il a prononcée, hier, au siège de la wilaya de Boumerdès. Il ajoutera que «les journalistes se doivent, cependant, de distinguer entre la critique des institutions sur des faits réels et la diffamation des responsables. D’autant que les citoyens attendent d’eux des informations vraies et susceptibles de participer de ce fait, à l’amélioration de leur situation».

«C’est dans cette optique que nous avons commencé, dès notre arrivée en 2014, à réorganiser ce secteur où l’insulte prenait le dessus sur l’information professionnelle. Et pour peu qu’il soit agréé, tout média dispose depuis cette date du droit d’accès aux sources, pour pouvoir vérifier ses informations», a-t-il tenu à expliquer.

Lui succédant, le directeur du journal La Tribune, M. Bachir Hassan Chérif, fera un long exposé sur la période de la décennie noire, durant laquelle les journalistes avaient, en premier lieu, le devoir de riposter à la désinformation contre notre pays qui engageait alors une lutte héroïque contre le terrorisme. «Aidés par ses relais dans le pays, parmi eux l’hebdomadaire La Nation et des journalistes d’El Mounkid de l’ex-FIS, activant dans d’autres journaux, des cercles de presse d’outre-mer ne rataient aucune occasion pour propager leur politique du ‘’Qui tue qui’’», a-t-il rappelé.

En tout cas, a-t-il enchaîné, «nous n’avons pas encore fini de régler nos comptes avec ce cercle de l’hexagone réputé hier pour sa propagande du ‘’qui tue qui’’ et aujourd’hui pour ses cyber-attaques en tous genres contre notre pays». Ce fut l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux différents corps de sécurité, aux correspondants locaux de presse et aux internautes qui, aujourd’hui sur la toile, «défendent eux aussi la patrie».

«Aujourd’hui, le terrorisme est pratiquement anéanti et nous ne sommes plus au temps où la société était divisée en éradicateurs et réconciliateurs. Mais le journaliste est toujours tenu de distinguer entre l’information foncièrement constructive et celle susceptible de nuire au pays», ajoutera-t-il, en relevant le manque de professionnalisme d’auteurs d’articles, sur des gestionnaires accusés de vol, sans aucune preuve tangible.

«De pareilles informations, infondées, sèment le désespoir au sein de la population, notamment chez les jeunes», a-t-on relevé lors de journée journée d’étude sur les médias nationaux. Celle-ci a été ponctuée par un point de presse du ministre de la Communication, au cours duquel il a précisé qu’une dizaine de chaînes de télévision seulement, parmi bien d’autres existantes, ont leur agrément. «Et l’on ne peut guère, à l’heure actuelle, suspendre la chaîne El Magharibia, en dépit de ses émissions malsaines contre l’Algérie, parce qu’elle est étrangère et gérée par trois étrangers», a-t-il rétorqué à un confrère.

Salim Haddou

Partager