Vers l’augmentation de la superficie des cerisaies

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Les potentialités et les opportunités dans le massif de l’Akfadou pour relancer l’agriculture familiale et booster la filière de la cerise existent. En effet, conscients de l’importance du développement du secteur agricole pour la région, les agriculteurs ont exprimé leur disponibilité à fournir les efforts nécessaires pour mieux organiser la filière de la cerise et la développer davantage. La dizaine de recommandations formulées tendent toutes à concrétiser ce vœu. Il s’agit, entre autres, d’inviter un bureau spécialisé pour la réalisation d’une étude sur la question, de monter un projet pilote pour la réhabilitation de la culture de cerisier à Akfadou en collaboration avec ID Méditerranée de Marseille, de mettre en place un programme PIL pour l’acquisition des plants, créer un fonds spécial pour le développement de l’agriculture de montagne. Sur le sujet, le verger de cerisier, limité jusque-là à 25/30 hectares dans les massifs de l’Akfadou, à 60 km à l’ouest de Béjaïa, va être porté à plus de 300 hectares, a indiqué à l’APS le directeur de wilaya de Béjaïa des services agricoles, qui ambitionne d’en faire un des premiers bassins nationaux de culture de la cerise. «Les conditions favorables de froid qui caractérisent la région et l’engouement de ses agriculteurs augurent d’un développement spectaculaire de la culture», a-t-il précisé, indiquant que l’expérience de la saison actuelle en est le «meilleur gage». Avec 18 jours d’affilés de neige et l’humidité continue qui ont caractérisé l’hiver, le rendement a été au rendez-vous, avec des pointes de production de près de 5 quintaux par arbre et une moisson globale d’environ 300 quintaux» s’est-il réjoui, relevant que pas moins de cinq variétés de cerise ont été mises ainsi sur le marché. «Des greffons d’origine allemande ont été distribués aux paysans qui en ont fait bon usage», a-t-il ajouté, mettant en exergue, dans ce contexte, l’appui des instituts agricoles spécialisés de la wilaya, notamment dans l’encadrement des producteurs, qu’il s’agisse de la conduite des vergers, du travail du sol, des plantations ou de la fertilisation. «Le cerisier rapporte, mais il est aussi très exigeant», précisera-t-il. En outre, la décision a été prise pour étendre les superficies consacrées au cerisier mais aussi de multiplier les greffages du merisier qui se trouvent en abondance dans la région. Une rencontre d’experts est attendue au mois d’août prochain pour détailler un plan d’action globale valable pour l’Akfadou certes, mais susceptible d’être répondu dans d’autres localités, à l’instar de Beni-Maouche ou Kendira, qui recèlent d’excellentes potentialités également.

T. Mustapha et APS

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