Le débrayage se poursuit

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Le mouvement de grève de dix jours, déclenché par la fédération nationale du secteur des communes, se poursuit et s’élargit, gagnant d’autres communes, se félicite le syndicat.

« Le taux de participation à cette action de contestation a connu une augmentation par rapport au premier jour de la grève », nous a signifié un membre du conseil national des communaux, Amine Nacer. Notre interlocuteur a affirmé, dans ce sens, que le taux de suivi est passé de 60% au premier jour du débrayage à 70% au deuxième jour et ce, à l’échelle nationale. «Nous entamons aujourd’hui notre deuxième journée de grève consécutive, mais le ministère de tutelle n’a pas daigné appeler notre syndicat au dialogue pour une sortie de crise», a déploré ce syndicaliste. «Cela fait plus de 16 mois que nous interpellons le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, mais aucune réponse ne nous est parvenu», a déploré la même source. Celui-ci a fait savoir que des rassemblements de protestation ont été également prévus le 27 juillet prochain, devant les sièges de wilaya, pour porter haut et fort leurs doléances restées en suspens à ce jour. Toutefois, les travailleurs des communes affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) sont décidés et déterminés à maintenir la pression jusqu’à ce qu’il y ait une réponse favorable à leur requête. Il y a lieu de rappeler que cette catégorie de travailleurs demande «l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail, avec effet rétroactif depuis janvier 2008, et l’attribution des indemnités et les primes, dont celle du guichet, pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social. Ils insistent sur « le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève ». À souligner que le conseil en question a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier « n’est pas conforme avec les conventions de l’organisation internationale du travail ». En outre, le syndicat appelle les responsables concernés «à assurer un salaire de douze mois par an sans retard à tous les travailleurs communaux, à associer les syndicats autonomes dans les tripartites, et à octroyer les primes de souveraineté du Sud et du grand Sud». Il demande également «la réduction de l’IRG pour une justice fiscale, le maintien de l’ancien régime de retraite sans conditions, ainsi que l’annulation de la loi interdisant aux travailleurs communaux de se porter candidats aux élections».

L. O. Challal

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