Smati rejette le mot crise

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«Il n’y a pas de crise d’eau», déclare le directeur des ressources en eau au ministère de l’Hydraulique, M. Abdelwahab Smati.

Ce responsable rejette ce terme puisque, explique-t-il, les perturbations n’ont affecté que «quelques villes du pays et agglomérations secondaires, et que l’approvisionnement est assuré correctement dans la majeure partie du pays». Néanmoins, ces perturbation ont été observées dans l’alimentation en eau des ménages, mais aussi au niveau d’unités économiques majeures, à l’exemple de l’usine sidérurgique d’Annaba. S’exprimant, hier matin, sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, le directeur des ressources en eau a expliqué ces pénuries d’eau par un déficit de précipitations. Dans ce cadre, l’invité de la rédaction a fait savoir que «par rapport à l’année dernière, nous avons enregistré un déficit en matière de remplissage de barrage, de 400 millions de mètres cubes». S’agissant, en outre, des localités concernées par les pénuries d’eau, M. Abdelwahab Smati cite celles dont l’unique ressource provient des barrages, à l’exemple de Tébessa, Souk Ahras, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Annaba et Tarf, toutes situées à l’Est du pays. Évoquant, par ailleurs, les réserves hydrauliques retenues dans les ouvrages hydrauliques du pays, l’intervenant de la radio national a indiqué qu’ils sont de l’ordre de 55% au niveau national par rapport à leur potentiel de retenue. Ce responsable a qualifié ce taux «d’assez bas» comparativement, a-t-il dit, «aux années dernières, où nous avons enregistré un taux de satisfaction assez intéressant». À la question de savoir dans quelle situation serons-nous s’il ne pleuvait pas d’ici le mois de décembre prochain, M. Smati qui se voulait rassurant, a affirmé que «les barrages n’assurent que 35% des besoins en eau potable, alors que 50% sont tirés des nappes souterraines, dans lesquelles sont prélevés quelque 2,5 milliards de mètres cubes». À ces quantités, M. Abdelwahab Smati ajoute celles issues des équipements de dessalement, lesquelles produisent un total de 1,9 million de mètres cubes/jour. Entre autres solutions au cas où la pluviométrie venait à se faire rare, celui-ci signale qu’il pourrait être fait appel aux réserves hydrauliques contenues dans certains barrages, réservées jusqu’alors à l’irrigation agricole. Il cite, en outre, les transferts d’eau qui pourraient être opérés à partir de zones géographiques n’ayant pas subi de choc hydrique, vers celles où pourraient être constatées des pénuries de ce précieux liquide. Revenant sur la forte pénurie d’eau observée dans la métropole d’Annaba, en particulier, M. Smati explique que ce «cas isolé» résulte d’une série de conjonctures liées notamment à la réhabilitation d’équipements, dont une conduite «fuyardes» de 22 km qui, «si elle avait été rénovée, aurait permis d’éviter la situation créée», a-t-il affirmé, avant d’ajouter qu’ «il va y avoir une amélioration de la situation dans les prochains jours au niveau d’Annaba».

L.O.Challal

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