«28% des chômeurs sont des universitaires»

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Le directeur général de l’agence nationale de l’emploi, Mohamed Tahar Chaâllal, a mis le doigt, lors de son intervention au salon de l’emploi organisé par l’université de Béjaïa, sur un point occulté jusque là par les pouvoirs publics ou tout simplement faussement rapporté à l’opinion publique. Il s’agit du nombre de chômeurs et du niveau d’instruction de la catégorie la plus touchée. Pour celui-ci, depuis quelques années, il y a eu une centaine de milliers d’emplois qui ont été supprimés, majoritairement du secteur des travaux publics, et plus de 57.000 entreprises qui ont disparues et cela a augmenté, de facto, le nombre de chômeurs. Plus de 972.000 demandeurs d’emploi ont été recensés par ses services à travers l’ensemble du territoire national. Il y a 71 % d’hommes et 29 % de femmes qui sont à la recherche d’un emploi. Outre la disparition d’outils de travail, il y a également ce problème psychologique de faible consommation des ménages pour pouvoir paupériser pour des lendemains meilleurs, car le spectre de la pauvreté plane au dessus des têtes de la majorité des différentes couches sociales. Selon celui-ci, 295.000 demandeurs ont été placés depuis le 1er janvier au 31 août de l’année en cours. Les offres proviennent à 73 % du secteur privé alors que le secteur public ne représente que 23 % des offres d’emplois. Concernant les catégories touchées par le chômage, il insistera sur l’instruction de la moitié des demandeurs d’emploi. Les demandeurs d’emploi sont 17, 6 % à être d’un niveau universitaire et 14,8% ont suivi une formation professionnelle. Pour ce qui est du taux de chômage, pour les universitaires, il est de 28 % et pour ceux formés professionnellement ils représentent 22 %, ce qui déduit que les 50 % restants n’ont aucune formation de base. Le représentant du bureau international du travail dira qu’au niveau mondial, 73 millions de jeunes sont à la recherche d’un emploi alors que 156 millions de travailleurs vivent dans la pauvreté. Il rappellera aussi que le BIT s’est fixé l’objectif de réduire le nombre de jeunes sans emploi via une formation qualifiante. Il dira également que l’inadéquation entre la formation et l’offre est l’une des causes de l’inflation du taux de chômage chez les diplômés. Pour ce qui est de l’Algérie, avec une population très jeune, 62 % des algériens sont en âge de travailler et un million et demi ont accè à l’université, cependant le taux de chômage est très élevé auprès des diplômés universitaires.

A. Gana

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