Les recherches suspendues !

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La ville de Bouzeguène sera paralysée, après-demain lundi, par une grève générale qui durera toute la journée, à l’appel du comité de village de Tazerouts et la cellule de crise installée au lendemain de la disparition de Farid Allane, le 2 octobre dernier. Cette action a été décidée lors de l’assemblée générale ayant regroupé l’ensemble des villages de Bouzeguène et des communes limitrophes, pour «dénoncer le climat d’insécurité» qui prévaut dans cette localité, et «les disparitions» mystérieuses et non élucidées, à ce jour, qu’elle a enregistrées. Avant-hier, un grand rassemblement de plusieurs centaines de villageois de l’Arch Ath Idjeur, dont dépendent Bouzeguène et Idjeur, a eu lieu près de l’endroit même où a disparu Farid Allane, 40 ans, agent de l’unique station-service implantée à Assif Oussardhoun, sur le CW 251. «Nous avons décidé de cesser les recherches, car nous avons passé en peigne fin un très large périmètre, allant des frontières de Yakourène, jusqu’aux confins de la daïra de Bouzeguène. Toutes les forêts, les rivières et tous les talus ont été fouillés, sans résultats. D’autant que même les services de sécurité ont arrêté les recherches depuis mercredi soir», nous a informé, hier, Takfarinas, membre du comité du village de Tazerouts, d’où est originaire l’homme disparu. «Certes, quelques opérations de recherches sporadiques, sur initiatives de personnes téméraires, ont eu lieu durant la matinée de vendredi, mais pour vous dire vrai, nos espoirs de le retrouver dans les parages s’amenuisent», confie-t-il encore. Ce qui accentue ce sentiment de désespoir chez les villageois, c’est le fait que deux autres personnes portées disparues depuis quelques mois, demeurent introuvables à ce jour. «La localité de Bouzeguène vit une angoisse inédite. Farid est la troisième personne à être portée disparue depuis le début de cette année, et aucune trace des trois disparus n’a été trouvée», note Takfarinas. En effet, un homme de 68 ans, Idjri Ouidir, est porté disparu depuis le 31 août dernier, sans que les recherches n’arrivent depuis à trouver la moindre trace de lui. début décembre 2016, c’est une septuagénaire qui disparaissait dans des conditions aussi mystérieuses, sans qu’il y ait, à ce jour, de nouvelles d’elle. Mme Amiar, née Aït-Youcef Djohra, disparue depuis le 11 décembre 2016, continue ainsi d’alimenter le mystère. Un mystère qui s’épaissit avec cette nouvelle affaire de Farid Allane.

M.A.Temmar

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