Tout n’est pas mielleux !

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La faiblesse de la production du miel, cette année, et sa difficile commercialisation, sont les soucis majeurs des apiculteurs venus des quatre coins du pays, pour participer à la Foire du miel de Tizi-Ouzou.

La manifestation lancée mercredi dernier se poursuit jusqu’au 10 du mois en cours à la placette de la mairie de Tizi-Ouzou (centre ville). Alors que plusieurs variétés de ce produit naturel sont exposées, à savoir le miel, la gelée royale, le pollen et la propolis, force est de constater que l’engouement des citoyens n’est pas au rendez-vous de cette édition. «Je suis là juste par curiosité. Autrement dit, je ne peux pas me permettre d’acheter du miel à ce prix là. L’Aïd et la rentrée scolaire nous ont déplumés», dira ce père de famille. Le miel est cédé entre 3 000 DA et 4 500 DA le kilogramme. Cette différence est corollaire de la qualité du produit et le lieu de production. «Effectivement, le prix suit la qualité, mais pas seulement. Le miel produit au Sahara, même s’il est égal, en termes de qualité, à celui produit chez nous en Kabylie, reste plus cher vu son prix de revient», explique cet apiculteur. Malgré les vertus qu’on lui attribue, la consommation du miel reste en deçà du seuil, voire insignifiante par rapport à d’autre pays. Pour ces professionnels des abeilles, une politique nationale de sensibilisation pour une prise de conscience des bienfaits de cet aliment est une condition sine qua non pour la commercialisation de ce produit. En effet, ce mets contenant des vitamines et sels minéraux serait conseillé pour les bienfaits suivants : allant de la grippe, la tension artérielle, la douleur intestinale, la fatigue, les maladies de la peau, le système digestif en passant par le manque de libido et la perte de l’appétit. De plus, il est également un antibiotique naturel, antiviral, antiseptique et désinfectant, et aide à stopper l’évolution des cellules cancéreuses, entre autres. Malheureusement, plusieurs apiculteurs qui peinent à liquider leur produit, se plaignent de leur situation financière, et par conséquent songeraient à abandonner leur métier. Ces derniers sont confrontés également à l’assurance lors des transhumances. Pour diversifier et accroitre la récolte, les apicultures déplacent les ruches d’une région à une autre, selon la fleuraison. Les apiculteurs de la Kabylie se déplacent dans plusieurs wilayas du Centre ou du Sahara, ce qui pose le problème de recensement des ruches pour la compagnie d’assurance.

Farida Elharani

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