Des responsables de partis en parlent…

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La bataille pour les élections locales a duré plusieurs semaines et les urnes y ont mis un terme, jeudi dernier. Les électeurs ont fait leur choix, faisant des heureux et des déçus.

C’est le principe même des élections. Pour avoir les impressions des différents responsables de partis au niveau local, nous les avons contactés par téléphone. Kamel Bouchoucha, secrétaire de wilaya du RND, assure que son parti a pratiquement le même nombre d’élus qu’en 2012, tout en gagnant plusieurs nouvelles communes à sa cause : «Concernant les résultats de l’APW, notre formation a été défavorisée, notamment avec les résultats de la commune de Boudjellil qui n’ont pas été comptabilisés, alors que c’est le fief de notre tête de liste», souligne-t-il. Pour le premier responsable de la formation d’Ouyahia à Béjaïa, la loi stipule clairement que le décompte doit se faire sur la base des procès-verbaux de l’ensemble des communes de la wilaya. «Il manquait quelque 400 voix pour atteindre les 7% requis, alors qu’à Boudjellil les voix au profit du RND se comptent en milliers», explique-t-il, avant de nous apprendre «qu’un recours a été introduit et une demande d’organisation d’élections partielles pour cette commune a été déposée». Le but est d’élire une assemblée communale et comptabiliser les voix que donneront les habitants de Boudjellil aux différentes listes en lice pour les 43 sièges de l’APW, a-t-il été indiqué. Notre interlocuteur dira, par ailleurs, être «déçu des résultats du chef-lieu de wilaya». De son côté, Rachid Chabati, premier secrétaire fédéral du FFS à Béjaïa, dira : «La population a démontré son attachement au parti d’opposition qu’est le FFS lequel combat pour la construction d’une Algérie démocratique, et nous l’en remercions profondément». Il ajoute : «Cette adhésion massive du peuple de Béjaïa aux principes du FFS est un appel à la continuité du combat, pour la construction d’un Etat démocratique. Certaines mauvaises langues avaient pourtant prédit la disparition du FFS après la mort de son leader feu Aït Ahmed». Aux côtés du FFS, RCD et FLN, à l’APW, il y a cinq nouveaux élus, issus de la liste indépendante «Ensemble, construisons l’avenir», des militants du parti UDS de Karim Tabou qui n’a pas encore eu son agrément. Zaher Attouche, ex-maire de Tibane durant trois mandats, qui drive cette liste, a bien voulu donner ses impressions après les résultats du scrutin du jeudi : «Nous sommes de l’UDS, formation à laquelle l’agrément a été refusé. Nous avons donc été contraints à nous présenter en indépendants et la population nous a accordé sa confiance nous permettant de gagner cette première bataille et d’accéder à l’APW». Pour notre interlocuteur, «le combat continuera au sein des institutions officielles pour donner une nouvelle dynamique à la formation et nous ferons appel à la population à chaque fois que cela sera nécessaire». Pour le FLN, ni le Mouhafedh et ex-maire du chef-lieu ni le député n’étaient joignables. En ce qui concerne le RCD, nous avons pu contacter le premier responsable de la section de Tizi N’Berber où le parti n’a récolté aucun siège, alors qu’il en avait trois dans la précédente assemblée. Pour notre interlocuteur, dans l’ensemble, «il y a eu une amélioration par rapport à la mandature précédente et le meilleur exemple est qu’à l’APW le parti est passé de 9 à 10 élus». Il ajoutera : «Mais il est dommage que le parti perde la commune de Souk El Tenine où un bon travail a été fait». Concernant la commune de Tizi N’Berber, notre interlocuteur dira, avec amertume : «La liste de candidatures n’a pas été établie en prenant en considération la répartition par village, c’est cela le vote dans les communes rurales. Le résultat confirme cette négligence», conclura-t-il.

A Gana.

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