Les inspecteurs menacent de démissionner

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Suite à la non-prise en charge de leurs revendications, les inspecteurs de l’éducation nationale ont décidé de monter au créneau. En effet, le syndicat national des inspecteurs de l’éducation nationale (SIEN) a décidé de geler tous les examens d’aptitude des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Capes). Réunis dimanche dernier à Alger, les inspecteurs de l’éducation ont brandi la menace de boycotter et démissionner des «collèges inspectoral» de wilayas, et ce à partir du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours. Aussi, ce syndicat a également menacé de rompre tout contact avec l’administration centrale et locale ainsi que de ne pas mettre en œuvre les sujets d’examens. Ce syndicat dénonce le fait qu’il n’a pas trouvé une oreille attentive de la part du ministère de l’Education. «Malgré nos multiples appels au dialogue pour lui transmettre les préoccupations socioprofessionnelles de cette tranche de travailleurs», peut-on lire dans un communiqué rendu publique hier, cette entité syndicale regrette que le dossier d’enregistrement du syndicat n’ait reçu aucune réponse de la part du ministère du Travail après huit mois de son dépôt, soit le 16 avril dernier. Les inspecteurs de l’éducation dénoncent également leur « marginalisation » par la tutelle. «L’opinion publique est leurrée du fait que la tutelle ne cesse d’évoquer l’intérêt porté aux inspecteurs et leur rôle primordial dans le système éducatif. Alors qu’en réalité, elle continue de les marginaliser», précise-t-on dans le même document. «Pour donner l’impression d’agir avec professionnalisme, la tutelle a créé au niveau de chaque wilaya un collège inspectoral, pour la représenter au niveau local, mais en réalité, ces collèges sont relégués pour faire de la simple figuration sur le terrain», dénonce-t-on. Sur un autre registre, ce syndicat affirme qu’il n’a pas cessé «d’évoquer l’imminence de la déperdition pédagogique due au départ massif et prématuré des enseignants à la retraite, mais la tutelle continue dans sa politique de rafistolage et improvise des mesures urgentes pour le recrutement d’enseignants, souvent sans niveau requis et sans formation pédagogique préalable, au détriment des diplômés de l’école normale supérieure (ENS)», fait savoir le Sien dans le même communiqué. Toutefois, le Sien lance un appel aux autorités concernées afin de délivrer officiellement le récépissé d’enregistrement du Sien, en application de la législation en vigueur. Il demande également de reconnaitre le Sien comme représentant légal de l’inspecteur de l’éducation auprès du ministère de l’Education nationale et ouvrir le dialogue avec ses représentants autour de sa plate-forme de revendication. Dans le but de faire réussir son mouvement de protestation, cette entité syndicale appelle tous les inspecteurs à se mobiliser et à serrer leurs rangs pour concrétiser sa plate-forme de revendication.

L.O.Challal

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