Poésie, musique et théâtre…

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Initialement prévue ce mercredi à 20 h, à la Salle omnisports du chef-lieu de wilaya de Boumerdès selon le programme de l’Association Cirta qui commémore le centenaire de la mort de Si Muhand U M’hand, la soirée artistique (tant attendue) a finalement eu lieu à la salle IHC, de l’université locale M’hamed-Bougara.Celle-ci ne pouvait contenir la déferlante estudiantine venue, ce soir-là, des différents campus du département. L’un des organisateurs a désapprouvé l’attitude (incompréhensive) de la DJS qui a, selon lui, refusé à la dernière minute de leur céder l’enceinte relevant de sa direction. On a laissé entrer près de 300 personnes, et plus de 200 étudiants, se sont bousculé vainement durant deux heures, devant les portails de la salle de conférences de l’IHC, choisie par contrainte pour les festivités. “On nous invite, alors que les portails restent fermés”, fulminent de nombreux étudiants. La tension monte, les organisateurs de la soirée se font agonir d’injures.La troupe théâtrale Numidia se produisait déjà devant une salle archi-comble. Venue d’Oran cette troupe a présenté une pièce conçue pour rendre un vibrant hommage aux intellectuels algériens victimes des affres de l’islamisme armé.23h 30, le portail principal de la salle s’ouvre. Des dizaines d’autres d’étudiants vont enfin prendre part à la fête. La troupe folklorique Thizamarine de Larbaâ Nath Irathen détendra l’atmosphère, durant une demi-heure. Morceaux de musique du terroir, interprétés avec flûtes et tambours. Sur scène on peut voir un ballet composé de six jeunes femmes et six jeunes hommes, en tenues traditionnelles. Les différents coins de la salle, serviront de pistes de danse pour la nombreuse assistance. La musique de la troupe Thizamarine résume à sa manière les différents aspects de la culture amazighe : rêves, espoirs, volonté de bâtir une vie où règnent l’amour, l’ordre et la justice. Saïd Guemati montera ensuite sur scène et fera danser jeunes et vieux en interprétant “A l’vavor Bouthefloukine” et autres chansons légères. Ce jeune chanteur bouiri, a la voix suave, rendra hommage au barde kabyle, si Muhand U M’hand en déclamant musicalement l’un de ses poèmes.Dans la matinée de jeudi, l’écrivain Youcef Merahi a animé une conférence dans laquelle, il mettra en exergue l’important apport de Si Muhand U M’hand dans la littérature algérienne. Un poète présentant, selon l’auteur, de fortes similitudes avec l’écrivain Rachid Mimouni. Si Muhand U M’hand et Mimouni furent, à titre d’illustration, contraints tous les deux à l’exil, l’errance en quelque sorte.Les activités de l’association Cirta seront clôturées en début d’après-midi, par la remise de prix à une jeune fille (de Tizi Ouzou) et deux jeunes hommes, suite à un concours poétique d’expression amazighe.

Salim Haddou

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