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Alger - Les médecins résidents en manifestation : La grogne ne s’apaise pas

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La Grande Poste a été, hier, le théâtre de contestation des blouses blanches qui ne cessent de crier leur désapprobation des propositions de sortie de crise proposées par la tutelle.

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Un important dispositif policier a été déployé devant la Grande Poste et dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale. Les forces de l’ordre, dépêchés depuis les premières heures de la matinée, ont tenté d’empêcher les médecins résidents de se rassembler mais les protestataires ont réussi à contourner le cordon sécuritaire pour atteindre la placette de la Grande Poste, alors que d’autres ses sont rassemblés devant le siège de l’APN. Les médecins résidents qui avaient l’intention de se rassembler devant la placette de la Grande Poste «pour faire entendre leur voix concernant l’aboutissement de leurs doléances» ont été surpris de découvrir l’impressionnant dispositif policier qui barricadait tous les chemins. Nonobstant cet impressionnant dispositif policier, une centaine de médecins résidents ont pu se rassembler devant la placette de la Grande Poste pour dénoncer une nouvelle fois «l’entêtement du ministère de la Santé à prendre en charge leurs revendications». Venus de plusieurs wilayas du pays, les protestataires, encerclés par les forces de l’ordre, ont scandé des slogans tels «Tous, tous solidaire, résidents en colère», «On n’a pas les moyens, résidents citoyens», «On en a marre, ça suffit», «Nous n’avons pas peur», «Jusqu’au bout, jusqu’au bous, résidents toujours debout», «On a marre de la Hogra». Les résidents rencontrés sur le lieu du rassemblement affirment qu’ils restent déterminés à arracher leurs droits «légitimes». Seule la satisfaction totale de leurs revendications incitera les 15 000 résidents à renoncer à leur mouvement de grève déclenchée depuis le 24 décembre dernier. Rappelons, toutefois, que ce rassemblement intervient après «l’interruption des négociations et les menaces proférées par le ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière de suspendre ces derniers jusqu’au gel de la grève». Les médecins résidents veulent à travers ces mouvements de protestation exiger «l’abrogation du caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service». Ils demandent aussi «l’amélioration de leurs conditions de travail et la garantie de la sécurité, l’amélioration des œuvres sociales, ainsi que l’augmentation de salaires». «La révision du statut du résident, et garantir un logement de fonction décent à l’ensemble des médecins spécialistes exerçant dans le cadre du service civil à travers le territoire national», figurent également dans la plateforme de revendications des médecins résidents.

L.O. Challal

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