Les médecins résidents maintiennent la pression

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La colère des médecins résidents ne baisse pas. Bien au contraire, ces derniers sont plus que jamais déterminés à maintenir la pression «jusqu’à satisfaction totale» de leurs doléances.

Face au silence du ministère de la santé, et celui de l’enseignement supérieur, le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a décidé d’organiser des rassemblements de protestation à partir du mois d’avril prochain. Les lieux de ses actions de protestation seront décidés ultérieurement. L’examen du DEMS de la spécialité de chirurgie orthopédique et traumatologique, qui devait avoir lieu hier, a été totalement boycotté, selon le CAMRA. L’examen concernait 120 candidats, tous se sont présentés à la faculté sans entrer dans les salles d’examen. Plusieurs résidents non-concernés par l’examen se sont déplacés sur place pour soutenir leurs collègues boycotteurs et ont pu entrer dans la faculté. Cette fois, le boycott s’est déroulé dans le calme, contrairement à ce qui s’est passé lors du premier examen où des dizaines de médecins résidents ont été interpellés par la police. Ces derniers se sont déplacés à la faculté de médecine de Ben Aknoun pour soutenir les médecins boycotteurs de la deuxième session de l’examen du DEMS ophtalmologie. On peut dire qu’avec la poursuite du boycott des examens du DEMS, le spectre d’une année blanche se précise de plus en plus. Rappelons, toutefois, que les médecins résidents veulent, à travers ces mouvements de protestation, exiger «l’abrogation du caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service.» Ils demandent aussi «l’amélioration des conditions de travail et la garantie de la sécurité, l’amélioration des œuvres sociales, l’augmentation des salaires, la révision du statut du résident et garantie d’un logement de fonction décent à l’ensemble des médecins spécialistes exerçant dans le cadre du service civil à travers le territoire national.» Ces points sont stipulés également dans la plate-forme de revendications des médecins résidents.

L.O.CH

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