Les raisons d’un report

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Annoncée en grande pompe par la direction de la santé de la wilaya de Bouira, l’inauguration de la polyclinique de Saharidj, prévue pour le 20 août, n’a finalement pas eu lieu. Un rendez-vous manqué qui a mis la population en «ébullition» et que le maire de la municipalité, M. Zemour Daou, expliquera par une proposition de changement des horaires d’ouverture de 24h à 12h seulement, contrairement à l’engagement de la directrice de la santé. Selon l’édile communal, l’argument avancé par la directrice de l’EPSP d’Ahnif, dont relève la gestion de cette polyclinique, est le manque d’effectif bien que la mairie a affecté pas moins de neuf employés de son propre effectif, qui sont trois chauffeurs, deux agents de bureau, deux agents d’entretient et enfin deux agents de sécurité. Ces derniers seront rémunérés par l’APC, cela en renfort au personnel relevant de l’EPSP déjà affecté. Notre interlocuteur dira avoir rejeté la proposition de l’ouverture de cette polyclinique avec un régime d’horaire de 12h seulement. La nouvelle du report de la mise en service de cette structure de la santé a vite fait le tour des chaumières, d’autant plus qu’elle a été officiellement annoncée par la DSP. Le même élu dira que le premier argument avancé l’année passée, qui est le manque de matériel et des équipements, a été réglé après son acquisition en affirmant qu’il a été réceptionné et installé : «Voilà qu’on nous avance ce faux argument du manque d’effectif», s’emportera-t-il. Rappelons que la réalisation de cette polyclinique a été décidée en 2013 suite à la remontée des eaux à partir des fondations de l’ancien centre de santé qui menaçait ruines et qui a dû être évacué en catastrophe. Les équipements et le personnel ont été une première fois recasés dans une aile de la bibliothèque communale durant une année, avant d’être transférés une deuxième fois vers l’ancien siège de la garde communale. Les citoyens du chef-lieu communal, qui se sont regroupés tôt lundi dernier pour assister à l’ouverture de cette polyclinique, sont restés sur leur faim et sont rentrés chez eux déçus et en colère. Ils ont promis de revenir à la charge juste après la fête de l’Aïd pour mettre la pression sur les responsables de la santé.

Oulaid Soualah

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