Deux nouveaux cas à Médéa et Aïn Defla

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En tout, jusqu’à hier en fin d’après-midi, ce sont 139 cas suspects de choléra enregistrés dont 46 ont été confirmés, dont 3 à Bouira, 25 à Blida, 12 à Tipaza, 5 à Alger et deux nouveaux cas enregistrés à Médéa et Aïn Defla.

Ce sont là les derniers chiffres du ministère de la Santé diffusés aux alentours de 17 heures. Le directeur général de l’institut Pasteur, Zoubir Harrat, de son côté, a fait savoir, en matinée, qu’environ 30 personnes atteintes de l’épidémie de choléra ont déjà quitté les hôpitaux, assurant que la situation est «maîtrisée».

«Après la confirmation de 41 cas de choléra, nous avons actuellement plus d’une centaines de cas suspects. L’état des personnes qui ont été admises aux hôpitaux d’El Katar et Boufarik est en constante amélioration et environ 30 sont sortants. La situation est maîtrisée», a affirmé M. Harrat, lors de son intervention sur les ondes de la chaine I de la radio nationale.

Le directeur de l’institut Pasteur a tenu à assurer quant à la salubrité du l’eau du robinet : «L’eau du robinet est potable», précisant toutefois que certaines sources d’eau dans la wilaya de Tipaza ne sont pas contrôlées. À retenir que M. Harrat avait souligné que les analyses bactériologiques effectuées par l’institut sur des échantillons prélevés de personnes atteintes ont confirmé que l’épidémie de choléra s’est propagée en raison du non-respect des règles d’hygiène concernant la consommation de certains aliments, excluant une contamination liée à la consommation d’eau. Dans une déclaration à l’APS, le directeur de la Santé de la wilaya d’Alger, Mohamed Miraoui, a indiqué de son côté que «l’eau du robinet est potable et n’a jamais été à l’origine du choléra», ajoutant que «la wilaya d’Alger n’est pas un foyer de cette épidémie transmise par des personnes ayant voyagé à Blida et Bouira».

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait fait état par la voix du directeur central de la prévention, Djamel Fourar, de 41 cas de choléra confirmés parmi les personnes qui ont été hospitalisées à Alger, Blida, Tipaza et Bouira. Selon Dr. Fourar, la situation «n’est pas inquiétante et ne nécessite pas l’instauration d’un état d’urgence», appelant les citoyens au respect des règles d’hygiène, à savoir bien se laver les mains, rincer les fruits et les légumes avant leur consommation et s’abstenir de rendre visite aux malades atteints de choléra dans les hôpitaux.

L’eau de la source Sidi Lekbir de Tipaza contaminée

Par ailleurs, et selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l’eau de source de Sidi El Kebir (Tipasa) a été condamnée et interdite à la consommation, après avoir révélé la présence du vibrion cholérique.

«Le contrôle bactériologique de l’eau de source Hamr El Ain (Sidi El Kebir) de la wilaya de Tipasa a révélé la présence du vibrion cholérique. De ce fait, cette source a été condamnée et interdite à la consommation», a fait savoir, hier, un communiqué rendu public par le ministère de la Santé, sans toutefois préciser si c’est cette source qui a été à l’origine des cas de choléra enregistrés.

Le ministère recommande, par ailleurs, toujours le lavage soigneux des mains avec du savon et de l’eau propre répété très souvent dans la journée, particulièrement avant un contact avec un aliment, avant chaque repas et après utilisation des toilettes, ainsi que le lavage des légumes et des fruits avant leur consommation ainsi qu’à l’ébullition et de la javellisation de l’eau de stockage avant son utilisation.

Samira Saïdj

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