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Béjaïa : Les ex-commerçants des Quatre chemins protestent

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Une quarantaine d’ex-commerçants du carrefour des Quatre chemins de Béjaïa se sont rassemblés, dans la matinée d’hier dimanche, sous les ponts de l’échangeur, plus exactement à l’endroit où se trouvaient leurs commerces. Ils réclament ainsi de nouveaux locaux, comme promis par les autorités locales, qui, d’après les contestataires, s’étaient engagées à leur trouver des locaux similaires, du côté de l’Edimco, dans les brefs délais, au plus tard avant le 5 juin 2018. Or, cinq mois après la démolition de leurs échoppes, rien ne se profile à l’horizon en faveur de ces commerçants, au nombre de cinquante-quatre. Rencontrés sur place, les protestataires soulignent que depuis leur expulsion, ils n’ont plus de rentrée d’argent pour couvrir leurs besoins et ceux de leurs familles. Ils s’insurgent, en outre, du fait que le maire ne les a reçus qu’une seule fois depuis leur exclusion, sans apporter une réelle solution à leurs problèmes. Lors du rassemblement, ils ont, donc, fait part de leur désarroi et menacent de procéder à des terrassements sur les lieux pour reconstruire leurs locaux, si les promesses qui leur avaient été faites ne sont pas honorées. Peu avant-midi, les représentants de ces commerçants ont été reçus par le wali intérimaire de Béjaïa. «Nous, les ex-commerçants des Quatre chemins à Béjaïa, dont les locaux ont été démolis le 22 mars 2018 pour permettre l’achèvement des travaux de l’échangeur, venons par la présente lettre ouverte vous faire part de la détresse dans laquelle nous sommes plongés», avaient-ils déjà alerté, par écrit, l’ex-wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, qui avait lui-même persuadé les commerçants d’évacuer les lieux pour permettre à l’entreprise chargée de la réalisation de l’échangeur des Quatre chemins d’achever les travaux. Aujourd’hui, les ex-commerçants de Quatre-chemins s’indignent du sort qui leur est réservé. «Aujourd’hui, (…), nous, les ex-commerçants des quatre-chemins, sommes devenus des commerçants SDF, nous sommes tombés dans la précarité, à la limite de la mendicité», pestent-ils, rappelant avoir exercé sur les lieux pendant plus de quarante ans et investi, pour certains, des sommes colossales dans leurs activités commerciales. Les protestataires s’interrogent, de ce fait, sur leur devenir et des engagements pris par les autorités locales après la démolition de leurs locaux. Notons, par ailleurs, que nos efforts en vue d’entrer en contact avec le P/APC de Béjaïa, pour avoir sa version des faits, sont restés vains.

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B. M.

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