La galère des acquéreurs en quête de régularisation

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Lancée en grande pompe, il y a un quinquennat de cela, l’opération de cession des logements de l’OPGI est freinée dans la wilaya de Béjaïa par des contraintes que seule l’administration pourrait lever. Plusieurs sites de logements, construits depuis plus de deux décennies pour certains, ne disposent même pas de permis de construction. C’est l’une des raisons pour lesquelles les acquéreurs sont présentement confrontés à des problèmes d’obtention du livret foncier ou de l’acte de propriété. L’office de promotion et de gestion immobilière doit, dit-on, recourir à la loi 08/15 pour régulariser la situation juridique des terrains sur lesquels sont implantés ces logements. Une décennie après sa promulgation, cette loi semble ne pas avoir encore profité à cet organisme étatique, alors que des particuliers se sont empressés, au lendemain de son entrée en vigueur, de régulariser les terrains occupés, jusque-là illégalement. Qu’est-ce qui a empêché l’OPGI d’accélérer l’opération de régularisation administrative de ces logements sociaux pour permettre à ses anciens locataires de devenir, enfin, propriétaires de leurs logements ? Ce «laxisme,» chargent certains concernés, a forcé ces derniers à faire la navette entre les services de cet office, de ceux des domaines où ils ont procédé au paiement du montant d’acquisition, et ceux du cadastre pour s’informer sur la suite donnée à leurs demandes d’actes de propriété. « J’ai entamé la procédure d’acquisition en 2013 et, à ce jour, je n’ai aucun document justifiant que je suis propriétaire de mon logement que j’ai pourtant payé rubis sur ongle», avouera l’un des ces néo-acquéreurs. Et d’ajouter que cela fait deux années qu’il est balloté entre les différents services sans obtenir son titre de propriété ni, au moins, la promesse que la situation sera régularisée à une date donnée. En effet, les services de l’OPGI ne peuvent avancer une date quelconque, du moment qu’ils doivent, tout d’abord, régulariser la situation juridique du terrain avant de faire approuver, à titre de régularisation, les permis de construction pour entrer en possession de ces logements qu’ils peuvent, par conséquent, enfin céder, officiellement, à leurs ex-locataires. Une procédure qui prendra, assurément, encore du temps.

A. Gana

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