Les travailleurs paralysent Novo Nordisk

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Les travailleurs affiliés à la section syndicale UGTA de Oued Aissi, de l’entreprise multinationale de production de médicaments, Novo Nordisk, ont observé avant-hier un arrêt de travail et un sit-in à l’intérieur de l’entreprise.

L’action est motivée, nous a-t-on appris sur place, par le licenciement «abusif» de deux de leurs collègues. Le problème, selon les syndicalistes, «C’est le licenciement des deux travailleurs, qui se trouve être aussi, des syndicalistes, sans le respect de la procédure réglementaire».Cette décision disciplinaire, prise par l’entreprise, «Est injustifiée et pourra être évitée en prenant d’autres mesures moins sévères», selon eux. Le motif du licenciement n’a pas convaincu non plus les grévistes qui affirment «Que le teste que les deux travailleurs n’ont pas effectué, n’est pas obligatoire». Pour eux c’est certain «Le licenciement est injuste, mais surtout, il est par apport aux activités syndicales des deux personnes, c’est une provocation pour le syndicat et les travailleurs» estime-t-on. La section syndicale UGTA d’Oued Aissi, précise que «Quatre autres membres du syndicat ont été auparavant sanctionnés. Le syndicat et ses membres dérangent les responsables, comme on a présenté une plate forme de revendication ça fait de cela 22mois. On a demandé l’augmentation des salaires et l’amélioration de nos conditions de travail, la prime de nuisance…on travaille six jours par semaine, au lieu de 40heures dictées par la loi». Les travailleurs dénoncent «l’impartialité» de l’inspection de travail et l’exhortent au respect de la loi. Ils avertissent que l’action de protestation, n’est qu’une première étape. «Si les employés licenciés ne sont pas réhabilités, mercredi (Ndlr aujourd’hui), un préavis de grève illimité sera adressé à la direction». De son coté le responsable des ressource humaines de l’entreprise, a expliqué que «Notre organisation est multinationale, elle travaille dans le cadre de la loi Algérienne. Pour cet incident, il y a eu une faute professionnelle. Nous avons respecté la procédure conformément à la loi et disposition du règlement intérieur. Nous avons notifié la faute aux deux personnes qui ont été auditionnés ». Le responsable précise «Que la décision a été prise en adéquation à la gravité des faits. Preuves matérielles et des témoins à l’appuie. Cela dit, il y a toujours la voie de recours, l’inspection du travail, ou ester l’entreprise en justice».Donc, «Les licenciés disposent de toutes les voies réglementaires, lesquelles pourront décider de l’égalité de notre décision». Le DRH, a souligné que «Le débrayage, observé par une partie des travailleurs est illégal et n’a pas été signalé et suivi la procédure légale. On a des partenaires sociaux, des syndicats … on aurait aimé avoir ce dialogue directe avec l’employeur et ne pas arriver le matin et trouver une grève». Notons que l’entreprise, ALDAPH-SPA, d’importation, de production, de distribution et de promotion des médicaments, certifiée Iso, qui emploie près de 250 employés au sein de son usine à Oued Aissi, a été classé premier employeur en Algérie.

Kamela Haddoum.

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